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Film français réalisé par Julien Magnat et sorti en 2002.
Film qu’on pourrait sous-titrer « qui a dit que les
français ne savent pas faire des séries Z toutes
pourries ? ».
La vie de Mallory a changé lors de sa nuit de noces, où
elle a réalisé que son époux n’était
autre qu’un démon mineur qui voulait la sacrifier. Après
avoir réussi à le tuer, elle s’est dévouée
corps et âme à la chasse des forces obscures, pour une
division spéciale du gouvernement français. Son équipe
est constituée de Talking Tina, une gamine surdouée et
muette, mais aussi télépathe et qui peut contrôler
certains esprits faibles, et de Vena Cava, une drag-queen
spécialiste des explosifs. Lors d’une intervention dans
une église où elles doivent sauver des nonnes enlevées
par des goules, elles tombent dans une embuscade et manquent d’y
passer. Profitant de cette faiblesse, un mystérieux groupe
enlève le Pape de passage à Paris. Mallory part à
sa recherche, convaincue que l’enlèvement est lié
à l’embuscade qui a failli les tuer.
Bon, n’y allons pas par quatre chemins, Bloody Mallory est une
pure série Z dans tout ce qu’elles ont de kitch. Effets
spécieux bizarres, acteurs nazes et dialogues bidons. Le
réalisateur lorgne clairement du côté de Jan
Kounen époque Dobermann, mais est loin d’avoir
son talent.
Mais n’empêche. Passé le premier effet de surprise
devant cette débauche de mauvais goût, je suis entré
dans l’histoire. Ne boudons pas notre plaisir, le film s’assume
dans son côté « petit budget ».
Pourquoi toujours ne voir que des super-productions hein ?
Il y a pas mal de bonnes idées, dans Bloody Mallory. La
relation entre Mallory et feu son démon de mari est bien
trouvée. Les personnages, aussi mal joués soient-ils,
finissent par devenir attachants. Et l’humour bien lourd fait
mouche quelques fois. Les effets spéciaux font penser à
du Buffy de la première heure, il y a quand même
pire. Allez, soyons ouverts d’esprit. J’ai déjà
vu des nanars mille fois pires que celui-ci, et aucun n’était
réalisé par un français. Rien que pour voir des
démons débiles aux pays des fromages qui puent, ça
vaut le coup, non ?