The Good Man Jesus and the Scoundrel Christ sera ainsi publié à Pâques, par Canongate, dans un cadre assez précis : plusieurs autres auteurs ont ainsi réécrit un pan de la littérature mythique (et n'oublions pas qu'entre un mythe et une religion, seule la pratique perpétuée de la seconde établit une différence avec le premier).
Margaret Atwood s'est offert l'Odyssée, du point de vue de Pénélope, Michel Faber réécrit Prométhée sous la forme d'un universitaire qui découvrir un cinquième évangile. Les dernières paroles du Christ sont alors : « S'il vous plaît, quelqu'un, achevez-moi, s'il vous plaît », alors que sa dernière action est d'uriner sur l'auteur du fameux évangile. Difficile à contester, quand on sait ce que provoque une crucifixion...
Mais pour revenir à Philip et à son apôtre Paul, le romancier estime que ce dernier a eu la plus grande influence. L'histoire qu'il raconte est alors celle de la double nature du Christ, « mais ce que je fais avec l'histoire ne relève que de ma seule responsabilité », précise-t-il. Certains éléments appartiennent au roman, d'autre à l'histoire d'autres encore aux contes de fées. De fait, « je voulais qu'il en soit ainsi, parce que ce livre, entre autres choses, est une histoire sur comment les histoires deviennent des histoires ».
Si vous n'avez pas suivi la fulgurance, attendez donc que le livre sorte et vous devriez en prendre plein les yeux...