Les viticulteurs du Val de Loire sont sur le pied de guerre. Les premières grappes du millésime 2009 vont pouvoir être ramassées. Les cépages chardonnay, pinot noir et sauvignon pour les fines bulles de Loire – crémant-de-loire, anjou et saumur, faut-il le rappeler – seront les premiers vendangés, suivis de près par le melon de Bourgogne (comprenez muscadet), autour du 10 septembre. Puis les vendanges s’échelonneront en longeant la Loire à contre courant, sur toutes les AOC, jusqu’en octobre. Le pineau d’Aunis ? Patience… C’est pour bientôt.
Selon l’Interprofession des vins de Loire, l’excellent climat printanier et l’été à son zénith laissent présager un millésime 2009 savoureux. L’ensemble du vignoble de Loire constate une belle qualité des baies, notamment grâce à une absence de pourriture et donc à l’utilisation minimale de traitements. Seul élément perturbateur de l’été : l’épisode de grêle qui a touché 300 ha en Touraine, mi-juillet. Je me souviens : ça tambourinait sévère sur mes Velux.
Les premiers prélèvements augurent, pour certains, d’un millésime se classant dans les 8 meilleures années depuis 1986. Le fruit, dit-on, est d’ores et déjà riche en arômes à la dégustation. Quant aux volumes, les vignerons de Loire les estiment comparables à ceux de 2006 et 2007, dans une moyenne satisfaisante (autour de 2 200 000 hl pour les vignobles du Pays nantais, Anjou-Saumur et Touraine).
Pendant ce temps-là, moi, je tourne toujours au vin d’Arbois. Hier soir, avec le succulent coq au vin jaune et aux morilles, on a goûté deux bouteilles de savagnin vinifiées différemment : l’une comme un chardonnay (ouillée) ; l’autre comme un vin jaune, c’est-à-dire oxydée, mais moins longtemps. J’ai aussi goûté un arbois à base de pinot noir, très minéral. A ce rythme-là, je vais finir par m’éduquer les papilles aux vins du Jura : il va être temps que je rentre pour les vendanges ! Demain : retour au bercail.
Photos : Foudres et vignes du Jura.