Des élections municipales partielles avaient lieu ce week-end à Carcassonne après l'annulation du scrutin de mars 2008 par le Conseil d'Etat suite à des irrégularités ayant entaché la sincérité du scrutin. Les résultats de ce premier tour de septembre place la liste PS-PCF-PRG nettement en tête avec 45,9 % des suffrages devant la liste du maire sortant (UMP) seconde avec 39,5 % des voix. Suivent : les Verts avec 5,41 % des suffrages et le MODEM avec 3,43 %.
Les Verts et le MODEM avaient appelés dès le premier tour à battre la fraude, il est donc vraisemblable que le second tour sera favorable à Jean-Claude Perez, député socialiste et tête de liste de l'union de la gauche.
Pourquoi évoquer ce scrutin ? Pour démontrer que chaque élection est une élection singulière et qu'il est absolument impossible de comparer des contextes incomparables. Je comprends bien les Verts. Il est légitime que leurs candidats se prévalent, dès maintenant, de leur score aux élections européennes, pour justifier leur départ en solo aux prochaines régionales. Bien des cadres de ce parti savent cependant que l'effet Duflot ne jouera pas comme l'effet Cohn-Bendit. Il convient pourtant de reconnaître que bien des propositions issues des rangs des Verts ont fait du chemin dans les têtes et dans les actes des dirigeants des régions.
Alors quoi ? Il serait bien que chaque tête de liste soit consciente de l'indispensable unité de second tour pour conserver des régions telles que celle de Haute-Normandie. Atteindre ou dépasser les 10 % des voix permettrait aux Verts de négocier en position de force mais nous n'en sommes pas encore là.