Quatrième de couverture : "Babette est une Française devenue domestique en Norvège, après la Commune qui l'a contrainte à l'exil. Ses patronnes sont deux vieilles filles austères. Le jour où elle gagne dix mille francs à une loterie, elle leur demande de la laisser préparer un dîner fin, dans la grande tradition française. Sa fortune y passe, mais une soirée aura effacé des années de carême."
Cette nouvelle, qui a inspiré un film, est l'un des cinq petits chefs-d'œuvre qui composent ce recueil."
"Le dîner de Babette" raconte l'histoire d'une cuisinière française, habituée à exercer ses talents dans un grand restaurant parisien, et qui doit fuir la sanglante répression qui a suivi la Commune. Elle gagne la Norvège et est recueillie, un peu à contrecoeur, par deux soeurs âgées et demeurées célibataires, filles d'un défunt pasteur. Comme les deux vieilles demoiselles, qui vivent chichement et pratiquent la charité envers le voisinage, ne peuvent se permettre d'employer une domestique, Babette propose de les servir gratuitement, en échange du vivre et du couvert. De grande cuisinière, elle devient donc bonne à tout faire... Un jour, cependant, Babette gagne la somme de dix mille francs à la loterie. Ses patronnes s'attendent à ce qu'elle profite de cet argent pour quitter leur service et vivre de ses rentes. Mais Babette n'envisage plus de revenir à Paris, où elle ne connaît plus personne. Cet argent, elle décide de le dépenser en offrant aux deux soeurs et à leurs voisins et amis un dîner fin dont chacun se souviendra. Et, en véritable artiste, Babette offre à tous les convives un festin incomparable, qui réjouira leurs âmes autant que leurs papilles. Pourtant, ses intentions n'ont pas été comprises par les deux vieilles filles, non plus que par leurs invités, qui ne saisissent pas en quoi la grande cuisine peut être une oeuvre d'art, et une façon de célébrer Dieu.
J'ai trouvé cette nouvelle particulièrement réussie, mais les quatre autres, qui tiennent davantage du conte moral m'ont laissée un peu dubitative, peut-être une relecture serait-elle bénéfique.