Genre : Comédie dramatique
Année : 1962
Durée : 105min
L'histoire : Juin 1944, Albert Quentin, ancien fusilier-marin devenu tenancier d'hôtel dans un petit village de la côte normande, prend une cuite, et promet à sa femme de cesser de boire si l'hôtel échappe aux bombardements. C'est le cas, donc promesse tenue. 15 ans plus tard, Gabriel Fouquet, jeune publicitaire, débarque à l'hôtel. Miné par l'échec de sa vie sentimentale, il boit, et va entraîner Albert dans sa cuite...
La critique de ClashDoherty :
Un Singe En Hiver, adaptation d'un roman d'Antoine Blondin, est un des classiques du cinéma français. Réalisé par Henri Verneuil, dialoguisé par Michel Audiard, le film est interprété à la perfection par Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo (avec aussi Suzanne Flon, Noël Roquevert, Paul Frankeur, Hella Pietri et Gabrielle Dorziat).
Tourné en noir & blanc, en Normandie (Villerville, Deauville), le film est une comédie dramatique à la fois drôle (les scènes de cuite, énormes) et émouvante.
Un film dans lequel le spectre de la guerre est très présent, le personnage joué par Gabin prenant un malin plaisir à raconter ses souvenirs d'Indochine quand il en a un coup dans l'aile (le début, mémorable).
Le titre du film, assez énigmatique, peut s'expliquer de plusieurs façons. Notamment par le fait que l'accoutumance (aux drogues ou à l'alcool, qui est une drogue dans un sens) est souvent symbolisée par un singe. L'action du film se passant en hiver, on pourrait penser qu'il s'agit d'une histoire d'accoutumance à l'alcool en hiver.
Ce n'est pas que ça (c'est aussi une belle histoire d'amitié), mais c'est un peu ça, dans le fond. Un Singe En Hiver, magnifiquement interprété et réalisé, doté de dialogues immenses d'Audiard (Ce n'est pas l'alcool qui me manque, mais l'ivresse), est un film à la fois hilarant et touchant. Bébel et Gabin, qui tournèrent ensemble pour la seule et unique fois, sont prodigieux.
En un mot comme en mille, voici un vrai chef d'oeuvre du cinéma français. A voir absolument.
Note : 17/20