Mobile marketing et fundraising : quel constat, quelles perspectives ?

Une récente étude menée par le cabinet américain Forrester prévoit que 41% des Français surferont sur leur mobile d’ici 2014. Ce constat, cette projection, vous amène au douloureux constat que vous n’êtes pas près. Mais alors, pas près du tout... Parce que pour vous, les ONG et les téléphones portables c'est de la science fiction. Ou au mieux, c'est pour les autres. Don’t worry, on a encore un peu de temps devant nous. Du temps que vous devriez consacrer à tester ce que les autres ont fait de mieux.

L'explosion des iphones du nombre d'iphones et autres smartphones en France (et ailleurs) m'avait déjà amené - il y a quelques mois - à reconsidérer le potentiel du téléphone portable dans la collecte et la mobilisation. Pour moi, difficile de trouver une juste place pour les SMS ou les MMS dans le marketing des ONG. D'autant que le mobile marketing reste encore très couteux. Mais avec ce guide stratégique Using mobile phones in fundraising campaign, vous y verrez sans doute plus clair.
Vous y découvrirez des exemples de stratégies de mobile marketing, avec des utilisations diverses de ce petit appareil qui a changé nos vies*. Les leçons que l'on tire de ce partage d'expériences** m'amènent à conclure que le "terrain du mobile" - tout comme le web - doit évidemment être considéré comme complémentaire des autres médias. Tout comme pour le web, rien de miraculeux ou de révolutionnaire (quoi que... je suis quasi certain de réviser mon point de vue dans quelques mois ou quelques années). Au delà des SMS et MMS qui offrent déjà certaines perspectives (en terme de collecte directe), pensez aux systèmes de paiement adaptés au mobile (Paypal ou Google Checkout) et surtout aux fameuses applications (disponibles dans l'Apple Store ou l'Android market) dont le potentiel est... quasi illimité. Beaucoup reste à inventer et à expérimenter. Et je vous passe la conception de sites web compatibles avec une navigation sur mobile...
Les conclusions de ce guide stratégique :

• Les tarifs pratiqués actuellement par les opérateurs téléphoniques constituent un frein au développement du fundraising et de la mobilisation via mobile. Il faut que ça change !
• Pour commencer, les ONG devraient tester des opérations de fundraising sur mobile prioritairement sur leurs donateurs.
• Les ONG devraient également tester la vente de contenus parmi leurs sympathisants (sonneries, fonds d'écran, accès à des infos exclusives, etc.).
• Pour les ONG positionnées sur des causes d'urgence, le fundraising sur mobile est une option à retenir.
• Le fundraising mobile est particuilèrement adapté pour les lieux où les gens n'ont pas d'accès à un ordinateur (conférence, concert, rassemblement de sympathisants...).
• Les ONG ont intérêt à identifier des partenaires disposés à s'investir à leurs côtés dans la stratégie mobile retenue. Elle s'en trouvera optimisée.
• Les utilisateurs de mobile doivent pouvoir tester des process de don via mobile. Et ils ne le pourront que si les ONG ou les opérateurs de téléphonie leur proposent...
• Les professionnels du fundraising doivent se forger une expérience dans ce domaine en échangeant (entre eux, avec les ONG, les donateurs...).

Au final, on se retrouve dans la même situation qu'il y a une dizaine d'années où l'on découvrait le fundraising on line (i.e. sur Internet). Le fundraising sur mobile doit rapidement devenir plus familier, plus rentable, inspirer la confiance et être efficace avant qu'il ne se généralise. On en reparle dans quelques mois ?
*"Quand les gens font tomber leur iphone, ils sont encore plus fous que si c'était leur bébé". Nicolas Hulot, in GQ.
*vous y retrouverez notamment quelques citations de Mike Jonhston,
président d'HJC Newmedia, une agence canadienne
spécialisée dans la collecte en ligne et partenaire d'Optimus.