Le monde hurle, au-dehors.
Il hurle de tristesse, de haine et de désespoir.
Au-dedans, les voix s'élèvent.
Dona la pace, Signore, a chi confida in Te.
Des centaines, quelques milliers de cordes vocales qui prient, silencieusement, à voix haute, ou dans leur coeur.
Dona la pace, Signore.
Un orage, un ouragan.
Au-dehors, le monde se déchaîne, se déchire, dans une haine presque infinie, il s'entretue, inlassablement.
Dona la pace, Signore.
Dans l'église de la Réconciliation, les coeurs prient, encore et encore.
Debouts, assis, à genoux, accroupis couchés, inlinés vers Dieu, un doux chant, une plainte, une prière, douce, pleine d'espérance.
Dona la pace Signore.
De gens de toutes les nations, de toutes les couleurs, de toutes les langues, lèvent leurs yeux vers la Croix, et prient, encore et encore.
Les orages peuvent éclater, le ciel peut se déchirer, le monde peut chavirer, qu'importe, il ont l'espoir.
Celui que tant ont perdu au détour d'un chemin, celui que tant ont oublié par paresse, par orgueil.
Et les voix parlent, encore et encore:
Dona la pace, Signore, a chi confida in Te.
Dona, dona la pace Signore, dona la pace.
Taizé, 22.VIII.2009