Premiers dégâts de masse visibles de la très médiatisée grippe
A: le désistement de Johnny Hallyday. Mais ce ne serait qu'un début.
Des rumeurs insistantes font état d'un malaise dans les imprimeries de
nos deux principaux quotidiens locaux, Jir et Quotidien. Les équipes
seraient assaillies par le virus A/H1N1 et ne comprendraient pas qu'on
cache cette information aux lecteurs. "Nous serons coupables et
responsables", déclare un employé sous couvert d'anonymat. Une réunion
conjointe des directions est prévue ce mardi en présence des comités
d'entreprise et d'hygiène. Ordre du jour: comment ne pas donner la
grippe aux lecteurs, soit au bas mot quelque 50 000 personnes? Deux
possibilités étaient envisagées en fin de semaine. Soit arrêter la
production pendant quelques jours, le temps que le personnel se
soigne, soit distribuer un masque pour chaque exemplaire vendu. Mais
tout cela a un coût, et "s'en laver les mains", pour reprendre les
propos du responsable commercial d'un des deux titres, ne ferait que
creuser le déficit budgétaire. Des pourparlers sont en cours avec la
grande distribution et les concessionnaires automobiles, voire la
téléphonie mobile, pour sponsoriser cette opération masque. En tout
état de cause, si aucune mesure n'est prise "dans les meilleurs
délais", indique M. Damour, CFDT, les syndicats des imprimeries,
soutenus par les représentants des journalistes, menacent de tousser
systématiquement sur les piles de journaux avant leur livraison.
Affaire à suivre.
Le Pirate