Ce constat, c’est son patron, Denis Olivennes, qui le fait, et il va même jusqu’à le revendiquer en déclarant aux universités du Medef en compagnie d’Alain Minc que « Cet accord sur les valeurs communes qui fait que nous arrivons à vivre ensemble, c'est précisément ce que l'on appelle le politiquement correct. Ce qui est protégé par le politiquement correct, ce sont ces valeurs communes. Par conséquent, le politiquement correct, c'est vital pour nos démocraties.» (source Médiapart).
Cette conversion n’est pas nouvelle pour ce patron degauche, en 1994 c’est lui qui avait populariser l’idée de la « désindexation compétitive » ; en français de tous les jours, c’est au mieux la stagnation salariale, au pire la baisse des salaires (enfin pire, cela dépend du point de vue défendu) ; au fond sa proximité de pensée avec Serge Dassault est assez troublante.
Au final, notre pourfendeur du « tout à l’égout » que constituerait le web à ses yeux s’apparente lui même à un tout à l’égout de la pensée avec comme seul ambition de préserver les privilèges d’une élite qu’on rêve balançant au bout d’une corde.
Dans cette presse de gauche anémiée où Laurent Joffrin entend faire de Libération un quotidien plus chic (y aura du cul dans ton machin Lolo ?), on peut néanmoins avoir un espoir avec l’arrivée probable de MédiaPart en version papier sous la forme d’un hebdomadaire à l’instar de Bakchich.info.
J’espère juste que cette mouture ne soit pas une compilation de sa version web.
Comme je l’ai déjà dit avec Vendredi (l’hebdo ségoléniste créé par Jacques Rosselin… nan je déconne), je doute de la pertinence de ce type de modèle basé sur la reprise ce qui est écrit sur le web. Avec les mêmes plumes probablement – aparté, je ne me considère pas comme une plume, au mieux un scribouillard – mais avec un contenu spécifique et « inédit ».
Alors on aime ou n’aime pas Edwy Plenel, il n’en demeure pas moins qu’aujourd’hui, Médiapart est l’une
des seules sources d’informations à ne pas sombrer dans le plagia des dépêches Afp et de la peopolisation du débat public et à offrir des analyses bien souvent à rebours de la pensée
cynique unique.
Le Nouvel Observateur est mort… Vive Médiapart !! Enfin, je l’espère…
Message personnel à l’intention de Médiapart, je suis preneur du numéro 0…
PS : ce matin, au journal de 8h d’Inter, nous avons eu droit au bulletin de santé d’un ado… rassurez vous comme nous l’expliquait sa mère, sa fièvre est tombée… misère du journalisme…