Photos correspondant NR, Serge Vialle
Roger Hervouet entraîne deux champions du monde dans son sillage. C’est cela Issoudun sprint.
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Autorisation du 03.02.2005
Le gala sur piste de l'AC Bas-Berry a de nouveau fait recette.
Les spectateurs ont offert un vibrant accueil aux meilleurs sprinters français.
De son propre aveu, il ne lui manque rien pour être heureux. « Ou si, un grand ciel bleu ! » Mais Roger Hervouet se contente de ce ciel bas qui offrira le plus beau des contrastes aux maillots irisés de Kévin Sireau et Mickaël Bourgain, deux des trois champions du monde français en titre.
Ils sont, cette fois encore, les vedettes d'Issoudun sprint et dans la chaleureuse ambiance qui caractérise le petit monde de la piste, ils vont faire preuve d'une étonnante disponibilité. C'est champion du monde et ça reste si simple… Autographes, pause photo, facéties sur l'anneau. Sireau, Bourgain, Clara Sanchez ou Sandie Clair ont le sourire aux lèvres et le garderont tout au long de l'après-midi.
« Cette ambiance n'est pas surprenante, commente Roger Hervouet. Il y a aussi l'effet Kévin Sireau, évidemment. Les spectateurs se sont habitués à notre épreuve et les pistards, eux, viennent avec d'autant plus de plaisir qu'ils n'ont quasiment plus de rendez-vous comme celui-ci en France. »
Encore quelques
jours de vacances
Vitesse, keirin, élimination, course aux points ou scratch pour les plus jeunes, Issoudun sprint se veut une vitrine des disciplines de la piste. Avec quelques diamants pour faire briller le tout. « On pourrait ajouter à notre programme des courses derrière motos ou cyclomoteurs. Mais cela poserait des problèmes de budget. »
Les champions venus en Berry sont loin de ces considérations. Issoudun sprint, c'est une façon pour eux, d'aller au contact du public. En faisant le show même si le trait est parfois un peu trop forcé. Mais à Mérillac, on est loin de Manchester, Pékin, Sydney ou Ballerup, là où se disputent les joutes mondiales tout au long de la saison. Pour l'heure, Sireau et consort respectent encore une période de vacances. La Coupe du monde reprendra ses droits en octobre. D'ici là, on est donc en démonstration.
A ce petit jeu, Clara Sanchez s'est offert le tournoi de vitesse dames juste avant que Kévin Sireau ne l'imite chez les garçons. Sur le keirin, le dernier mot est revenu à Mickaël Bourgain. C'est par un tour lancé que les vedettes du jour ont finalement quitté la piste. Jusqu'à l'année prochaine.
Le chiffre
44
C'est le nombre de coureurs qui ont participé, hier, à Issoudun sprint. Des élites (9), évidem- ment, qui ont pris le sillage de Kévin Sireau. Des amateurs (12), aussi, qui ont surtout joué les premiers rôles dans les épreuves scratch, élimination et course aux points.
Mais surtout, la manifestation de l'AC Bas-Berry a rassemblé un peloton d'apprentis cham- pions (23) où les membres de l'école de cyclisme local ont fait montre d'une belle agilité sur l'anneau. « Mais je souhaiterais surtout que les routiers viennent encore plus nombreux à notre épreuve », tenait à souligne l'organisateur, Roger Hervouet.