Interview avec Dejla Douissi ou Rihem de Njoum Ellil

Dejla Douissi a fait sensation pendant la première moitié de ramadan avec son rôle de Rihem/Balha dans Njoum Ellil. Son entrée dans le monde de la télévision n’est pas passée inaperçue vu l’originalité du personnage. Nous voulions découvrir la Dejla qui se cache derrière la carapace de Balha. Elle a généreusement accepté de se dévoiler. Interview :

Qui est Dejla Douissi ?

J’ai 21 ans et je fais un BTP en décoration d’intérieur. Je suis également chanteuse. Accompagnée d’un guitariste, je chante de la soul, du R’N’B et du reggae. Je suis une grande cinéphile, passionnée de théâtre et de danse.

Comment tu as eu l’occasion de jouer dans njoum Ellil ?

C’est Jamil Najjar, l’assistant réalisateur, qui m’a contactée pour passer le Casting. Puisque j’ai déjà joué dans le feuilleton Bab El Arch et surtout pour mon look et mes cheveux courts, il a pensé à moi. Après, j’ai passé le casting et j’ai été acceptée par le réalisateur.

Est-ce que tu te vois faire une carrière d’actrice ?

Oui. Je me vois bien devenir actrice. À chaque fois qu’une bonne occasion se présente, je la saisis. C’est juste que je préfère être contactée plutôt que de passer des castings parce que c’est un long processus. Quand on est contactée directement, c’est que déjà le profil y est, reste à convaincre. En plus, cela m’évite les déceptions.

Quel est le rôle qui te fait rêver ?

Après avoir jouée Rihem/Balha, j’aimerai bien casser avec cette image de garçon manqué avec laquelle les gens m’ont connus. Je voudrais interpréter un rôle plus féminin et plus proche de ma vraie nature.

Comment tu trouves le milieu audio-visuel tunisien ?

Je trouve qu’il souffre d’énormément de contraintes. Les plus importantes restent liées aux financements et aux productions qui font que le milieu n’arrive pas à s’épanouir comme il le devrait. Il y a pourtant des initiatives qui font preuve de créativité et d’innovation surtout dans le côté technique.

Et Njoum Ellil comment tu le trouves ?

Le scénario de Njoum Ellil m’a séduit énormément. C’est le genre d’histoire où toute personne de toutes catégories sociales peut s’identifier et se reconnaître. Il a vraiment fait le tour de la société tunisienne en mettant à la lumière du jour des fléaux sociaux que beaucoup de gens ne croyaient pas exister en Tunisie. En fin de compte, il tend un miroir à chacun. Par exemple, pour les filles qui se comportent comme Marwa le fait dans Njoum Ellil, cela peut les conscientiser de voir une projection de leurs actions et de leurs impacts.

Quels sont tes projets après Njoum Ellil ?

Côté feuilletons, il n’y a rien pour le moment. Je suis penchée sur la préparation de mon court-métrage qui s’intitulera « Kholta Bolta ». Il parle de la dérive d’une jeune fille qui, à cause des problèmes familiaux et des mauvaises influences, sombre dans prostitution. J’en suis au stade de finaliser le casting. C’est Hana Fehri que vous avez vu dans le rôle de Inès dans Njoum Ellilqui jouera le rôle principal.

Narjes