"Another brick in the wall", "Mother", "Good bye blue sky", ces titres ont, pour beaucoup d'entre nous, fait perdurer cette oeuvre marquante, aussi bien pour la qualité musicale de l'album, son anticonformisme que sa violence. Il faut ajouter à cela l'impact visuel et émotionnel qu'a représenté à l'époque le film d'Alan Parker, sorte de clip déjanté mêlant film et animations. En ce qui me concerne, c'est le seul film que j'ai vu 2 fois dans la même journée !
Cette histoire de star rock qui a tout connu et qui se laisse aller à sa névrose en s'entourant d'un mur pour ne pas communiquer avec les autres a été un grand moment et n'a pas pris une ride.
L'album, vendu à 20 million d'exemplaires, n'est pourtant pas emblématique de toute l'oeuvre du groupe. Certains même, et pas seulement les passionnés, considèrent que le groupe a, à cette occasion, perdu son âme. Pourquoi ?
D'abord parce que l'album est un travail plus individuel que de groupe, Roger Waters ayant imposé ses angoisses (facile de voir que le héros joué par Bob Geldof dans le film, c'est lui), sa mégalomanie et son autorité. Ensuite, parce que l'aspect mercantile a primé sur ce projet avec, notamment, le poids des producteurs imposant leurs lois. Pour preuve, les concerts gigantesques qui, ne l'oublions pas, faisaient se cacher les membres du groupe derrière un immense mur durant la moitié du spectacle. Et enfin, parce que les membres de Pink Floyd ont connu là une crise sans précédent, multipliant les tensions, les disputes et les règlements de comptes.
Le puissant et passionnant article d'Evene vous explique tout ça en détails, avec passion et érudition.