Henri de Bourbon était béarnais, natif de Pau, sans autre constance en religion que celle de ses intérêts. Voici maintenant, que François, autre béarnais sans couronne après s'être pris les pieds dans la conquête de la présidence puis dans celle de la mairie de Pau, approuve la main qu'il a suggéré de tendre à un PS en pleine déconfiture. Car nul doute que Mme de Sarnez n'ait pu agir... que de son propre chef...
Normalement, c'est très beau une main tendue.
Le problème, c'est qu'aujourd'hui en politique tout n'est que stratégies et mascarades, pièges à carriéristes et électeurs déboussolés.
La main tendue de François Bayrou, la pseudo-ouverture de Nicolas Sarkozy ne sont bien évidemment que l'aboutissement d'arrières-pensées et de manoeuvres politiques destinées uniquement à assouvir d'inextinguibles soifs de pouvoirs.
La manoeuvre est cousue de fil blanc, mais on le comprend. La proie a encore quelques restes et demeure pour l'instant le tremplin le plus favorable, pour accéder à la magistrature dite "suprême", sauf le coup de tonnerre qu'espère de nombreux français, ceux qui verraient bien un tiers aller faire le ménage des nains des jardins.
En attendant, il est vrai que ce serait un moyen d'écarter l'autre illuminée de la politique, la Sarah Palin française, pour ne pas la nommer.
Malheureusement François, nul doute que tu vas décevoir un peu plus ceux qui t'avait cru et que tu as déjà décu une première fois entre les deux tours, lorsque tu es allé valser avec elle. En accentuant encore plus ton virage à gauche, la défense de la voie centrale qui faisait ton étendard et pour laquelle ils te soutenaient en a encore pris un coup dans l'aile... droite.Hélas François, quelques dizaines d'années plus tard, tu suis les traces des éléphants de la gauche caviar qui étaient partis de ce coté moins par profonde conviction que par le besoin de se trouver plus facilement une place au soleil.
La même démarche qui a motivé les Bernard, Phillippe, Eric, Jean-Marie, Claude... ces pauvres marionnettes d'un maître ès manipulation : Qu'importe le flacon, pourvu que l'on ait l'ivresse.
On dit que l'Histoire ne se répète pas... sauf sans doute en matière de traîtrises...