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Une université qui ne manque pas de sel

Publié le 04 septembre 2009 par Irene

Une université qui ne manque pas de sel La cellule quasi-monacale que j'occupe à la Saline d'Arc-et-Senans est tout à fait à l'image de ce que je vis ici. Une sorte de marathon intellectuel qui exige autant de glucose que de sucres lents. Heureusement qu'il y a le vin d'Arbois pour faire couler ! J'ai les neurones en surchauffe, bombardés de concepts et de théories économiques que nous servent des éminences grises et des universitaires de haut vol. C'est passionnant, mais j'ai des courbatures au cerveau. D'ailleurs, je ne vais pas pouvoir m'étendre longtemps, car je suis de service demain matin (eh oui, pendant une université d'été, on cogite aussi le week-end et le X Noir n'a pas droit de cité dans l'enceinte de la Saline). Je dois présenter mon "rapport d'étonnement" sur ce qui s'est dit aujourd'hui (autant dire ce matin car j'ai quand même bien somnolé en début d'après-midi).
Blague à part, c'est un vrai privilège de pouvoir écouter des sommités sur des problématiques aussi cruciales que la crise financière, les banques, le rôle des médias, la croissance, les inégalités… Ce lieu étrange, construit au XVIIIe siècle par l'architecte Ledoux s'y prête bien. On pourrait dire Ledoux rêveur, vu le nombre de projets qu'il n'a pas finalisés. Mais la Saline royale d'Arc-et-Senans, c'est son chef-d'oeuvre, et l'ensemble du site est classé depuis juin dernier au Patrimoine mondial de l'Unesco, comme notre bon Val de Loire. On y faisait venir l'eau salée de Salins-les-Bains, laquelle était chauffée dans des poêles géants grâce au bois de l'immense forêt voisine. Cela se faisait dans deux des imposants bâtiments construits en arc-de-cercle. On appellait ça "la cuite", qui se déroulait sous la responsabilité d'un chef de cuite ! Beau métier… Justement, je suis cuite. Alors je vais traverser ce vaste espace vert que vous voyez sur la photo pour rejoindre le lit qui couine de ma cellule monacale. De quoi dégriser fissa mes cellules grises bien essorées !
Merci à Faustine et au CDT du Doubs pour la transmission de cette image (j'ai oublié le cordon ombilical de mon Lumix, donc pas d'image perso sur ce coup-là !).


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