"Les représentants de l'équipe sont convoqués pour répondre de l'accusation selon laquelle l'équipe aurait conspiré avec son pilote Nelson Piquet, pour causer délibérément un accident au Grand Prix de Singapour de 2008, dans le but de provoquer l'intervention de la voiture de sécurité, pour favoriser ainsi son autre pilote, Fernando Alonso." indique le communiqué de la FIA.
Renault comparaîtra donc à Paris devant le Conseil Mondial du sport automobile, qui pourrait lui infliger de lourdes sanctions. L'écurie française est citée à comparaître en vertu de l'article 151c du règlement de la FIA relatif à "tout procédé frauduleux ou manoeuvre déloyale de nature à nuire à la sincérité des compétitions ou aux intérêts du sport automobile", du même genre que les consignes d'équipe.
Un petit rappel des faits semble donc nécessaire, 1 an après cette fameuse première course de nuit. Parti 15è du Grand Prix de Singapour, le dimanche 28 septembre 2008, Fernando Alonso avait ravitaillé le premier, très tôt dans la course, juste avant que son coéquipier brésilien Nelson Piquet Jr. heurte un mur au volant de sa Renault, et que la voiture de sécurité entre en piste. La plupart des autres pilotes étant rentrés aux stands pendant que la course était neutralisée, l'espagnol Fernando Alonso se voyait prendre la tête de la course, devant le este du peloton, tête de course qu'il garda jusqu'en fin d'épreuve.
Mais est-il suffisamment sérieux pour une organisation comme la FIA de se baser sur des suppositions (comme celle de Massa à la fin de cette course) ou sur des sensations (comme certains journaux, qui n'hésitent pas à émettre leur avis) afin de convoquer et de suspecter une équipe d'avoir triché ?
On a tout d'abord accusé Nelson Piquet Jr., récemment renvoyé par l'écurie Renault, d'avoir dénoncé son ex-équipe, mais selon un quotidien brésilien, il semblerait que ce soit le pilote Ferrari Felipe Massa qui ait accusé le patron de Renault F1 de ces événements, à la fin de la course...