Magazine Société

Répétition et lassitude

Publié le 04 septembre 2009 par Enzodaviolo

En cette rentrée morose, mon silence s’explique par la crainte de la répétition à outrance. A quoi bon dénoncer encore et toujours les mêmes travers et inepties libérales de la politiques de classe de Sarkozy, les mêmes manipulations au grand jour que la presse passe sous silence, les même effets désastreux de la politique droitières sur le lien social qui part en lambeaux au point que ceux qu’elle casse finissent par adopter les thèses de leur bourreau en stigmatisant le plus faible ou en jalousant le bien être du voisin.

Le stade d’évolution de la société dans laquelle nous vivons devient de plus en plus ultime, non pas en terme de rébellion ou de volonté de transformation sociale positive, malheureusement, mais plus ultime par la casse du « vivre ensemble » dont parle Jacques Généreux dans « la dissociété » qui se produit sous nos yeux attentistes, ce fondement même de toute société que la caste des plus riches au pouvoir finit petit à petit par insérer dans les cerveaux des plus humanistes des citoyens.

Quand on ramène tout à la rentabilité, à la performance, quand on a réussit à ancrer dans les têtes bien faites que seules ces attitudes permettent le progrès humain, il devient alors tellement plus aisé de tuer son chien en l’accusant d’avoir la gale.

Les chiens d’aujourd’hui se nomment désormais « éducation », « santé » et même « sécurité » (1), on les accuse de tous les maux, on leur affecte tous les travers pour ensuite mieux les stigmatiser et les déshabiller de leur sens initial, celui fondateur d’une société, le « vivre ensemble ».

Comment croire à un avenir meilleur lorsque l’on détruit les classes des plus petits de nos chères têtes blondes pour réduire les dépenses en personnel dont la conséquence directe est de diminuer l’attention portée à chacun pourtant si essentiel et si égalitaire à cet âge pour gommer en partie les difficultés sociales subies par certains enfants, comment imaginer une société de progrès quand on ferme des lits d’hôpitaux parce que non rentables mais pourtant si utiles à une santé égalitaire sur tout le territoire.

La comptabilité, et encore, très idéologiquement ciblée, a remplacé la recherche du bien être commun, la notion de service auprès du public, la recherche d’un équilibre sociétal visant au bien être partagé par le plus grand nombre.

Le leurre pour y parvenir est de communiquer. On parle de « réformer », d”’améliorer » parce que le monde avance et que l’on ne peut rester immobile, simples formules mensongères pour signifier en réalité la destruction des acquis sociaux qui fédèrent le lien social et toute solidarité intergénérationnelle.

Eh bien non, je revendique le droit au farniente, à l’oisiveté, celle qui permet de prendre du recul, de regarder sa conscience d’humain, d’observer les travers de nos congénères, bref tout ce que la société du culte de la performance de Sarkozy a détruit en nous assimilant à de simples machines productives dont on essaie de formater la conscience.

J’essaie ainsi de mettre en pratique mes convictions, raison pour laquelle vous me lisez moins en cette période de lassitude…

(1) quand on voit les chiffres de la sécurité, on se dit qu’ils conjuguent une désespérance grandissante de ceux qui dérivent hors les règles sociales mais aussi une démission policière de la base qui en a assez d’être stigmatisé par la hiérarchie autant qu’elle souffre d’être exclue par sa population. Comme nt respecter l’ordre quand on absout les délinquants en cols blancs pendant qu’on criminalise le petit délinquant ou le gréviste et que l’on jette comme une ordure l’étranger qui a simplement réclamé « vivre » dignement. Sarkozy a mis 7 ans pour massacrer ce qui pourtant était son cheval de bataille électoraliste, la sécurité des français. il n'a pas massacré que cela malheureusement.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Enzodaviolo 23 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine