Notre société recherche l’égalité « juste ». Pas facile à définir...
L’égalitarisme montré du doigt par certains, est destiné à servir d’épouvantail, en agitant la crainte du « nivellement » ne justifie-t-on pas encore plus les inégalités?
Notre société recherche une égalité « juste » ou égalité « des chances », et ne combattent pas l’inégalité, mais l’inégalité « injuste ».
Il faut bien répartir la richesse. Pour cela, il faut trouver des critères. En attendant d’atteindre l’abondance ou un autre principe d’organisation de la société,
Notre société peut elle admettre les inégalités et qu’il est « juste » de partager la richesse en fonction des « efforts », du « travail » ou du « mérite » (compétences, responsabilités, etc.).
Mais des notions qui paraissent aller de soi comme l’effort personnel ou le mérite sont bien plus complexes qu’il n’y paraît, tant il est difficile de mesurer la part de l’individu et celle de la société dans les actions de chacun.
Qui décide de ce qui constitue le mérite « dans l’entreprise » et de la façon dont on partage, est centrale pour comprendre le fonctionnement de notre société.
A partir de là, le débat sur l’égalité est infini, celui qui estime que les inégalités ne mesurent que des efforts personnels et que le partage est fait de façon équitable n’est pas choqué des écarts qui existent.
Au fond, le jugement porté sur le niveau des inégalités ne peut être établi qu’à partir de principes, de valeurs subjectives, qui font, par exemple, qu’il paraît « injuste » qu’un grand patron touche en un an ce qu’un smicard reçoit en plusieurs siècles.
les sommes touchées par quelques hauts fonctionnaires, PDG et stars du sport ou de la chanson n’ont pas grand-chose à voir avec leur « effort » ou leur « mérite ».