Sa prolongation de contrat vient confirmer une chose essentielle: Claude Julien est tout simplement le meilleur entraîneur de cette ligue. Ce qu’il a fait avec les Bruins de Boston est digne de l’exploit.
La plus grande qualité de Julien? Maximiser le talent de ses joueurs.
Zdeno Chara était un athlète impulsif auparavant. On arrivait à lui faire perdre la tête si facilement. La peste adverse n’avait qu’à le narguer pour qu’il voie noir et prenne des pénalité stupides.
Lorsque Julien est entré en poste, la première chose qu’il a faite est de s’entretenir avec son défenseur vedette. Il lui a fait comprendre qu’il pouvait devenir le meilleur arrière de cette ligue, mais que son talent n’était qu’une partie de la solution. Oui, selon l’entraîneur des Bruins, l’attitude sur une glace est aussi, voire plus important que le plus grand talent du monde. Résultat? Chara est peut-être devenu le joueur le plus efficace de toute la LNH, toutes positions confondues.
Julien ne s’est pas arrêté là. Son centre Marc Savard avait la réputation d’un joueur égoïste qui ne pensait qu’à ses statistiques personnelles. Or, selon les journalistes de Boston, Savard est devenu un leader prêt à se sacrifier corps et âme pour son équipe. On n’a qu’à le voir se replier en défensive tel un acharné pour comprendre que Julien a fait de Savard l’un des attaquants les plus dangereux de la ligue et ce, dans toutes les facettes du jeu.
Bravo Monsieur Julien. Vous avez surpris bien du monde par votre persévérance. Congédié en janvier 2006 par le Canadien, mis à la porte par Lou Lamoriello et les Devils juste avant les séries de 2007 (malgré une deuxième position dans l’Est), vous auriez pu tout abandonner.
Mais non. Vous avez continué. Vous avez ignoré les critiques et toutes les blagues faciles sur votre façon de vous exprimer devant les médias.
Et vous voilà à la tête d’une équipe qui pourrait aller jusqu’au bout cette année. Une équipe qui n’a plus rien à envier aux autres puissances de la LNH. Un groupe de joueurs qui semble vouloir vous suivre coûte que coûte. Monsieur Julien, je vous lève mon chapeau. Convaincre des athlètes professionnels de jouer au sein d’un tel système défensif mérite des éloges.
La notion de groupe semble caractériser vos Bruins. Aujourd’hui, vous pouvez être fier Monsieur Julien. Enfin, un directeur-général a compris votre valeur.
Maintenant que vous être bien en selle, la Coupe Stanley ne saurait tarder…