Tout l'enjeu de ce procès est de savoir si Salinger peut porter plainte pour violation du droit d'auteur, quand un auteur suédois écrit une suite de son Grand Oeuvre. Et dans tous les cas, nos actuels juges se demandent si l'interdiction de séjour du livre sur le territoire était fondée selon l'avis donné en première instance.
Et face à ce commentaire, l'avis de Colting : « Je ne suis pas un pirate. » Mais ce qui gène actuellement, c'est qu'il est simplissime pour qui le souhaite de pianoter sur le net et de passer commandes des États-Unis, pour se faire envoyer un exemplaire du livre depuis l'Angleterre.
Reste que son avocat Marcia Paul est formelle : son client « ne veut pas autoriser une suite ou un dérivé » de son roman. Comment faire respecter sa décision, surtout quand les médias et bibliothèques s'en mêlent ? « Une chose est claire, c'est que cette oeuvre transforme vraiment le regard sur celle de Salinger », explique l'avocat de l'auteur. La suite dans le prochain épisode.