Heureusement que pour raviver la flamme de l'indignation, il y a toujours ce bon vieux Vévère qui n'en manque pas une pour nous ressortir les poncifs les plus insupportables.
Tout d'abord, le Président du Nouveau Centre semble avoir pour cheval de bataille la débauche des centristes. (Au risque de briller dans la tautologie, je ne comprends toujours pas comment on peut se qualifier de centriste en étant à droite, car si on est à droite, on n'est pas au centre...CQFD). Il réitère son message asséné durant leur deuxième Université d'Eté (qu'est-il donc arrivé à la première?) qui m'avait incité à le qualifier de rapace.
On se doute bien qu'il ne s'agit pas de débaucher les centristes de l'UMP...non, l'hypergesticulant n'apprécierait pas et mettrait très certainement son vassal à l'amende à cette occasion, démontrant aux yeux du monde à quel point, les pseudos-centristes du NC sont véritablement inféodés à Nicolas Sarkozy, ne disposant par ailleurs d'aucune influence à son endroit, ce qui est pourtant la raison de leur défection du Mouvement Démocrate et leur ralliement à la majorité présidentielle.
A l'occasion d'un entretien livré à Nice Matin, celui-ci déclare:
"Nous sommes prêts à ouvrir grandes les portes et à toutes celles et tous ceux qui dans la famille centriste veulent nous rejoindre, et à offrir toutes les responsabilités politiques auxquelles chacun aspire. Cela doit se faire dans le cadre d’une formation politique soudée."Hervé Morin a juste oublié de préciser : "si Nicolas Sarkozy le veut bien...".
Ensuite, il balaye le concept de non-cumul des mandats d'un revers de main...
Être ministre et président de région est-ce compatible?Ah, la bonne vieille théorie-qui-justifie-tout ! Le besoin de garder un contact régulier avec le terrain ! Comme si nos voisins européens n'avaient que d'incompétents technocrates à leur tête !
Lorsqu’on fait de la politique, il est important de garder un contact régulier avec le terrain et avec les réalités quotidiennes des Français.
J'ai déjà une proposition pour "garder un contact régulier avec le terrain" : commençons par ne plus nommer ou élire des énarques ou autres individus qui ne partagent pas le quotidien de leurs électeurs. En outre, on aura fini de disqualifier cet argumentaire quand on sait que la plupart des députés-maires ne passent même pas un jour complet par semaine dans leur commune où ils ne vivent parfois même pas ! Raté pour le contact régulier...
Et là, c'est le pompon :
(...) A nous d’être ouverts et de démonter notre attractivité. Le temps est avec nous : nous avons créé notre formation politique à la suite d’une divergence politique majeure quand François Bayrou a quitté l’UDF en faisant de l’opposition systématique à Nicolas Sarkozy son cheval de bataille pour 2012.Ca se passe de commentaires. Mais quand on est capable de réviser l'Histoire ainsi, avec une mauvaise foi redoutable, difficile de revendiquer une forme d'intégrité politique.
En mai 2007 nous étions 21, aujourd’hui nous sommes 11000 militants, 2000 élus locaux, 1500 jeunes formidables, 24 députés, 11 sénateurs et 3 députés européens.Une question qui me tarabuste...personnellement, compter les adhérents, je le conçois aisément. Dénombrer les militants, je ne sais pas faire. Et vous?
Au MoDem, côté personnalités, vous savez il n’y a plus personne...Ah parce qu'au Nouveau Centre, il y a du gratin politique? C'est drôle, mais le gratin en question, on n'en entend plus parler depuis belle lurette. Sinon, merci pour la remarque condescendante au passage à l'endroit des Corinne Lepage, Jean-Luc Bennhamias, Jean Lassalle, et autre Jean Peyrelvade...c'est sûr, ils n'ont pas ton charisme, Vévère... Je ne suis cependant pas sûr que c'est ainsi que tu vas réussir à rameuter du centriste...
A l’approche des élections régionales, le Modem propose une alliance avec la gauche, car il en va désormais de sa survie politique.Mince, Hervé Morin est mieux informé que Marielle de Sarnez !
Et voici le cadeau Bonux pour les opposants à la Taxe Carbone:
N’y a-t-il pas eu une erreur de communication en présentant la taxe carbone comme un impôt de plus? Dès lors que l’on a clairement en tête que notre modèle de développement doit changer parce qu’il en va de l’avenir de la planète, il faut faire preuve de pédagogie et expliquer qu’il ne s’agit pas d’un impôt de plus mais de faire évoluer notre comportement. C’est pourquoi cette contribution énergie-climat doit s’accompagner d’une compensation sur d’autres impôts.Hervé Morin (je reprends le vouvoiement), vous avez un potentiel comique certain !