700ème message posté sur le blog. Une fois n'est pas coutume, partageons ensemble deux achats récents: le premier de Gilles, deux livres illustrés du genre "comique troupier", le second est désormais dans ma bibliothèque, un joli manuscrit.
Les deux ouvrages de Gilles:
Tout d’abord de Jules Noriac, pseudonyme de Claude Antoine Jules Cairon, journaliste et littérateur né à limoges en 1827 et mort en 1882: “le 101e régiment”. Cette historiette comique militaire parut en 1858 à la Librairie Nouvelle. Elle fut rapidement l’objet de nombreuses rééditions qui ne sont pas rares.Mon exemplaire, de format in-8, publié à Paris à la librairie Nouvelle en 1861, illustré par Armand-Demarescq, G. Janet, Pelcoq, Morin et Deuxétoiles, est orné d’un frontispice, de 13 planches sur bois et de nombreuses vignettes. Le premier tirage en 1860 avait bénéficié de 89 grands papiers dont 18 exemplaires sur chine.Celui-ci est relié par Loisellier, ancien apprenti chez Gruel dès 1847, en demi-maroquin orangé à coins.Le second est un grand album in-quarto du dessinateur-humoriste et peintre Albert Guillaume né à Paris en 1873 et mort en 1942 : “Mes Campagnes, album militaire inédit et en couleurs” édité par H. Simonis Empis, sans date [1896]. La préface est de Georges Courteline, ineffable auteur des “Gaîtés de l’Escadron”. L’ouvrage comporte un minuscule tirage de tête de 25 exemplaires sur japon. Cet exemplaire est relié par Thierry successeur de Petit-Simier en demi- veau à coins, les plats sont couverts d’une toile grise. Un monogramme non identifié sur le premier plat.Courteline (1869-1929) et ses “Gaîtés de l’Escadron” publiées en 1886 me paraît faire le lien sur ce siècle d’humour militaire, je ne peux que vous fournir l’illustration de la modeste édition à 2 francs de la Select-Collection de Flammarion de 1931.
Et pour finir, l'Almanach du Diable, charmant mansucrit du 18ème.La page de titre porte la mention, "Aux enfers", 1738, et l'ouvrage invite à découvrir ses prédictions pour 1737, l'année précédente, qui sont donc qualifiées d'infaillibles. Il porte deux ex-libris, celui de du docteur Lucien-Graux et celui de Madame de Cailhavet. Il se termine par un feuillet dépliant portant sur trois colonnes des Conjectures historiques sur les Balivernes prophétiques.Je n'ai pas encore entamé la lecture de l'ouvrage, ni cherché d'information sur lui. En tapant le titre dans Google, on apprend juste que Voltaire n'a pu en achever la lecture, que l'auteur pourrait être de Castres de Crancy.
La fiche stipule également que Barbier décrit longuement cet ouvrage et l'attribue suivant les continuateurs du P. Lelong à un des frères Quesnel de Dieppe, neveu du célèbre père Quesnel. Soupçonné d'être l'auteur de l'Almanach du Diable, il avait été arrêté et mis à la Bastille le 11 avril 1738 et trouvé pendu dans sa chambre le 1er juin suivant. L'almanachdu Diable
contient des anecdotes et satires sur plusieurs personnages de la cour, des prélats et beaux-esprits.Il fut interdit et les exemplaires furent saisis avec le plus grand soin, ce qui en explique sa rareté.C'est ma lecture de ce soir!H