Corée du sud - express -
Ce n'est pas un scoop... mais peut être une réalité historique...
Le jeudi 4 octobre 2007, M. Roh Moo-hyun, président de la Corée du sud et M Kim Jong-hil, principal dirigeant nord coréen ont signé une "Déclaration sur les progrès des relations nord-sud, de la paix et de la prospérité". Derrière ce pompeux préambule se cache une réalité. Les deux Etats de la péninsule coréenne, en guerre depuis plus d'un demi-siècle, souhaite signer un traité de paix, mettant fin à la situation de guerre issue du cessez-le-feu de 1953. Doit-on se réjouir de la fin de ce symbole de la guerre froide vivant en plein XXIème siècle à Pan-mun-jeom, sur le 38ème parallèle (visite imposée à tout étranger tant en Corée du sud qu'en Corée du nord) ? Rien n'est moins sûr. Ce traité de paix confirmera la partition et repoussera d'autant les espoirs de réunification, objectif souhaité par une large majorité de la population sud-coréenne. Il replace aussi, dans le concert international, la Corée du nord qui avait déjà franchi un grand pas, en acceptant, il-y-a quelques mois, un accord de dénucléarisation et de démantelement surveillée de ses installations nucléaires. Les principaux analystes de l'économie sud-coréenne s'accordent, aujourd'hui, à penser que celle-ci est incapable d'affronter une "réunification à l'Allemande"... Comme le souligne Philippe Pons, journaliste au Monde, dans un article paru le 9 octobre, l'accord obtenu lors du séjour du président sud coréen Roh, à Piong-yang, doit permettre aussi de restaurer l'économie nord-coréenne totalement délabrée.. La déclaration inter-coréenne du 4 octobre a aussi des conséquences dans la politique intérieure sud-coréenne, à 68 jours de l'élection présidentelle, capitale pour l'avenir du pays... mais c'est une autre histoire... (à suivre)