Des chercheurs ont fait pour la première fois le rapprochement entre la pollution de l’air subie par une femme enceinte et le quotient intellectuel (QI) futur de son enfant. Il apparaît que l’air pollué des villes aurait des effets négatifs sur le développement du cerveau, selon une étude, publiée ce lundi dans la revue « Pediatrics » d’août.
L’étude a porté sur 249 enfants nés de mères vivants à New York, équipées pendant 48 heures d’un dispositif de contrôle de l’air de leur environnement. Ces personnes vivaient dans des quartiers défavorisés du nord de Manhattan et du sud du Bronx, particulièrement exposés aux gaz d’échappement des voitures, des bus et des camions. Les enfants ont été soumis à des tests de QI à l’âge de 5 ans, avant qu’ils ne commencent à aller à l’école. Les plus exposés aux polluants ont eu des résultats aux tests inférieurs de 4 à 5 points à ceux des enfants moins touchés par les gaz d’échappement.
D’après l’auteur de la recherche, Frederica Perera, directrice du centre sur la santé et l’environnement des enfants de l’université de Columbia, la différence est suffisante pour influer sur les résultats scolaires.