Le PSG sera-t-il champion de France ?

Après plusieurs saisons médiocres, le PSG est-il sur la voie du renouveau, va-t-il enfin remporter un titre de champion de France ? La question fait évidemment saliver les amateurs de ballon rond, les journalistes et, évidemment, les diffuseurs télé. Tous attendent que le club de la capitale revienne sur le devant de la scène, et que la légendaire rivalité avec l’OM accouche de nouveaux clasicos.

Prenons un peu de recul avec cette vision superficielle et partisane, et analysons calmement cette équipe. A-t-elle le potentiel pour décrocher le titre de champion en fin de saison ? Non, évidemment. Même une place dans les trois premiers serait miraculeuse.

Examinons trois paramètres :

Le discours de Kombouaré. Viril, combatif, agressif, le nouvel entraîneur parisien s’applique chaque semaine à confirmer les clichés qui circulent sur son compte. Faire de chaque joueur un guerrier, tout donner pour le maillot, jouer chaque match pour le gagner, etc. La rhétorique est probablement efficace pendant un temps, mais ses effets finiront probablement à s’émousser auprès des joueurs. Mouiller le maillot est souvent l’arme des équipes limitées techniquement, mais c’est un peu court quand on prétend jouer le haut du tableau. En bref, Kombouaré me semble un peu léger techniquement et tactiquement.

L’effectif. Il est un peu déséquilibré, voire carrément light à certains postes. En attaque, pas de problème : elle est talentueuse et complémentaire ; le médiocre Kezman a laissé la place à l’explosif Erding. Au milieu, ça se gâte : Rothen parti, l’animation offensive sera confiée aux inconstants Sessegnon et Giuly. Et s’ils se

blessent, il faudra piocher en CFA ? En défense centrale, on cumule joueurs limités et approximations : derrière Sakho (prometteur mais encore fragile) et de Camara (pas terrible), on trouve l’insipide Bourillon et ce grand dadais de Traoré, aussi rapide qu’un tracteur. Bref, à vue de nez, une équipe taillée pour le milieu de tableau.

La tête et les épaules. Avoir des ambitions au classement, c’est assumer son jeu. PSG n’a jamais assumé le sien : sa tactique est d’attendre, de défendre, et de contre attaquer. Parfois, sous la pression l’équipe craque (cf la fin de saison dernière). Un peu comme la couche de glace sur le lac se fendille sous le pas du promeneur imprudent. Bref, une équipe qui touchera très vite le plafond de ses propres limites. Manque d’ambition, manque de mental.

Notre verdict est donc sans appel : le PSG cru 2009 2010 finira entre la 5ème et la 10ème place.