Laurent de La Hyre (1606-1656) est un fils de peintre. Son père lui apprend la perspective, l’architecture et lui fait copier des dessins pour le former. Contrairement à la plupart des artistes de son temps il n’effectue pas de voyage en Italie. Il subit l’influence de Girard Desargues, fondateur de la géométrie projective, influence qui se retrouve dans l’attention qu’il porte à la perspective et à l’architecture.
La Hyre est connu pour ses thèmes mythologiques mais surtout pour ses œuvres religieuses inspirées par l’Ancien et le Nouveau Testament. Cet artiste est en effet profondément chrétien et très croyant.
L’exposition est divisée en deux parties :
Le cycle de la vie de saint Étienne
En 1646 le curé de la paroisse Saint Etienne du mont commande à Laurent de La Hyre des dessins préparatoires à des tapisseries destinées à décorer l’église les jours de fête. Dix sept de ces dessins sont parvenus jusqu’à nous après les saisies révolutionnaires dans les églises. L’artiste a réalisé une vie de Saint Etienne qui était un juif convertit au christianisme et fut consacré diacre dans l’église naissante. Accusé d’avoir proféré des paroles contre les lieux saints, il fut condamné à être lapidé en l’an 35 de notre ère. Il est considéré comme le premier martyr chrétien.
Les esquisses pour la décoration du réfectoire du couvent des Minimes
En 1648 les pères Minimes du couvent de la place Royale à Paris passent commande à Simon Vouet de dix-huit figures de « patriarches ». Le peintre meurt en 1649 et la commande revient à la Hyre qui réalise dix huit esquisses représentant des saints ayant pratiqué la solitude « à l’écart du commerce, de la vue et de la fréquentation des hommes ».
L’exposition se déroule jusqu’au 21 septembre 2009 au 2e étage de l’Aile Sully, salles 20 à 22.