Présentation et Commentaires d’Isabelle
Le château Bouscassé est une magnifique bâtisse, d’une belle architecture de style gascon, qui surplombe un plein cœur de vignes foisonnantes, d’un vert luxuriant et chaud.
L’entrée nous amène sous des déambuloires s’adossant à deux corps de bâtiments parallèles, et vers une enceinte intérieure. Comme un édifice religieux…, un monastère médiéval… L’atmosphère en ce jour d’été est calme, serein et comme propice au recueillement.
Je suis attentive à l’esprit madiranais qui se dégage des lieux comme pour tenter de mieux comprendre les vins qui me sont offerts.
Tous m’apparaissent comme bien construits, riches et puissants, à l’identique de cette maçonnerie lourde mais pleine de référence qui nous entoure.
Des parfums souvent vifs et déliés… un esprit impertinent souvent mais toujours dompté par la servilité obtenue d’une maîtrise des équilibres ! Véritable art… roman !
1.Côtes de Gascogne, vin blanc sec, 2008
Gros manseng et Sauvignon
Exhalaison dense, hespéridée et condimentaire, et en circonvolutions…, citron, fenouil, bâton d’angélique, zeste d’orange…
La bouche semble en attaque gentille, mais les pressions gustatives - en raison d’un bouquet à forte teneur florale (l’angélique toujours) - , et l’équilibre assumé d’une acidité progressive dès le milieu permettent d’aborder les rives d’une finale soulevée et ondulante de parfums agrumés.
2.Torus 2007
Pacherenc de Vic Bilh, Sec
Petit Courbu, petit manseng, gros manseng
Olfaction melliflue, exotique, et épicée (anis étoilé) sur fond de créosote. La bouche, moins dispensatrice, plus retirée immédiatement que le vin précédent, apporte néanmoins les plaisirs de plus de profondeur et de densité du fruit. La tenue est accorte, ronde et élancée grâce à l’appréciation tactile d’une finale complaisante en terme d’arômes et de fraîcheur.
3.Jardins de Bousassé, 2007
80% Petit Courbu, 20% petit manseng
Nez dans les invariants de beurre, champignon, miel et biscuit. De fait, apparaissent plus clairement les notes définitoires en terme de minéralité, de fumé…
L’empyreumatique rebondit en bouche avec munificence sans contrarier toutefois le beau beurré décelé à l’olfaction. Rondeur, douceur dans le maintien en bouche, contenance dans les expressions florales et épicées et introversion dans les manifestations acides. Une finale pareillement domptée et suffisante, aux amers floraux originaux (fleurs d’amandier…).
Isabelle