La musique de ce groupe est une vraie capsule spatio-temporelle qui fait sonner Los Angeles à l’heure de Big Ben. Quelque part entre Diamond Head et Iron Maiden, White Wizzard séduit par l’aspect mélodique de son style au sein d’une scène qui oublie souvent toutes ambitions à ce niveau-là. Nous nous sommes entretenus avec son bassiste-leader Jon Leon.
Pouvez-vous nous en dire plus sur la naissance du groupe et le background musical qui est le vôtre ?
Jon Leon (basse) : La formation de White Wizzard prend sa source dans notre passion pour le bon vieux metal mélodique. Mes groupes favoris sont Rush et Iron Maiden au même titre que Judas Priest, Scorpions, Diamond Head, Mercyful Fate, etc… Que des formations avec de super chansons, de l’énergie, un vrai sens de la mélodie et de grands chanteurs. Nous voulons, en quelque sorte, proposer une musique qui perpétue cette tradition du metal, qui a pour but de mélanger des riffs accrocheurs avec de bonnes chansons. Je pourrais te citer une liste encore plus importante d’influences, que ce soit aussi bien dans le domaine du metal ou dans d’autres styles musicaux.
D’où vient ce nom White Wizzard (ndlr : sorcier blanc) ?
En fait, il figurait sur une liste et il nous a semblé que c’était celui qui collait le mieux à notre style épique. Nous adorons tout ce qui touche à l’univers de l’heroic fantasy, que ce soit les dragons ou les sorciers, toute cette mythologie qui colle parfaitement aux thématiques de nos chansons. De plus, nous voulions avoir un logo cool ce qui est chose faite. Vous le verrez bientôt sur les routes !
Votre musique témoigne d’une certaine nostalgie pour les années 80. Quel est votre point de vue sur la question ?
C’est une réalité mais je crois que c’est important de rester honnête par rapport à sa passion et à ce que l’on ressent vis-à-vis d’elle. Nous n’essayons pas de voler ou copier des vieux groupes… Nous nous inspirons en grande partie du son de cette époque à travers notre musique mais, nous croyons sincèrement à ce que nous faisons, cela a du sens pour nous… Et, d’une certaine manière, je pense que nous essayons de développer notre propre son. C’est important pour le groupe. C’est vrai que la « formule » de la NWOBHM et du metal des 80’s constitue en grande partie notre son. C’est ma musique favorite et je pense qu’elle a besoin d’être remise au goût du jour par de nouveaux groupes. Les fondations du genre reposent sur des guitares mélodiques soutenues par une ligne de basse. En ce qui me concerne, je pense qu’il en est de même pour des groupes comme Rush ou Maiden… Mais, la façon dont on écrit nos chansons et dont on les chante nous donne une certaine originalité.
Peux-tu nous en dire plus sur l’enregistrement de votre premier Ep 7 titres ?
Nous avons travaillé avec une ingénieur du son de L.A et notre producteur attitré, Ralph Patlan, a réalisé un mixage rapide. En fait, j’ai écrit les premières chansons de ce Ep puis j’ai formé le groupe et nous sommes rapidement allés en studio.
Comment êtes-vous entrés en contact avec le label anglais Earache Records ?
Ils nous ont trouvé et, à partir de ce moment-là, les choses ont rapidement évolué. Ils ont intégré une de nos chansons sur la compilation « Heavy Metal Killers » (ndlr : sortie en février 2009) et nous avons ensuite discuté de la possibilité de signer pour un album. Je suis très heureux de me retrouver sur cette maison de disques où il y a des gens qui ont une vraie passion pour la bonne musique.
Comment s’est déroulé l’enregistrement de l’album « High Speed GTO » ? Peux-tu nous parler du choix de l’illustration de la pochette ?
En fait, c’est un processus qui s’est enclenchée très rapidement… Ce n’était pas dur à mettre en place et tout s’est déroulé très naturellement, dans une bonne ambiance. La pochette de ce disque est l’idée de la maison de disques. C’est juste un clin d’œil au cuir et au « vieux » metal. Nous avons également une œuvre de Derek Riggs (ndlr : le concepteur des visuels d’Iron Maiden) sur la pochette intérieure du disque.
Peux-tu nous parler du tournage de la vidéo « High Speed GTO » qui est également un clin d’œil aux années 80 ?
Nous avons voulu donner l’impression d’être fun et, en même temps, sérieux. Cette vidéo est un hommage mais nous sommes un groupe sérieux. Le tournage était très distrayant et on s’est bien éclaté. La chanson parle de ma GTO 69 que je conduis dans les environs de Los Angeles. Nous voulions nous retrouver dans la voiture et nous comporter comme des sauvages sur la route en ne respectant rien… Le réalisateur a trouvé tous les thèmes et l’histoire autour… Nous sommes très satisfaits du résultat.
Quelle va être la prochaine étape pour White WIzzard ?
En fait, nous allons enregistrer un nouvel album en septembre. Dans les mois qui viennent, on va surtout essayer d’avoir un line-up stable… Quoi qu’il en soit, les nouveaux morceaux sont très excitants et on a hâte de se retrouver en studio.
En 2010, vous êtes programmés au festival culte Keep It True XIII en Allemagne et vous allez jouer avec des formations mythiques comme Tygers Of Pan Tang, Demon, Savage Grace ou Whiplash… Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Nous sommes très excités à l’idée de jouer dans ce festival. On adore tous les groupes programmés et les fans allemands sont parmi les meilleurs au monde. On va pouvoir boire de la bière et passer du bon temps !
Propos recueillis par Laurent Gilot
Photo : DR
White Wizzard, High Speed GTO (Earache Records)
Sortie le 13 juillet 2009
Lire la chronique de l’album « High Speed GTO »
White Wizzard, March Of The Skeletons, vidéo audio