Trop rares sont les voix qui s'élèvent contre ces atteintes répétées aux libertés individuelles. Il faut remercier les agences de presse telles que l'AFP et Reuters et les organisations de journalistes telles que Reporters sans frontières qui s'en font l'écho, mais dont les informations sont insuffisamment relayées par les grands médias. On se demande bien pourquoi...
La semaine dernière doit être particulièrement marquée d'une pierre noire. En effet on apprend, sur le site de Viet Tan (ici), que trois dissidents ont été victimes de la répression menée par la dictature communiste vietnamienne. Il s'agit des journalistes Duc Huy [photo ci-dessus] et Pham Doan Trang et du blogueur Bui Thanh Hieu, alias Nguoi Buon Gio [les photos des trois dissidents sont extraites du site de Viet Tan] .
Après avoir posté sur son blog Osin (ici) des articles critiques à l'égard de la politique gouvernementale et, plus précisément, le 23 août 2009, un article argumenté sur le mur de la honte érigé à Berlin par les communistes allemands, Duc Huy a été remercié, le mardi 25 août 2009, par le journal Saigon Thiep Thi, qui l'employait, sous la pression amicale des autorités du pays.
Reporters sans frontières, cité par Viet Tan, rappelle, le 1er septembre 2009, que :
En août, le gouvernement vietnamien avait ouvertement annoncé qu'il poursuivrait les 27 militants de la démocratie arrêtés dans les mois précédents. Reporters sans frontières rappelle que la République socialiste du Viêt-Nam fait partie des douze ennemis d'Internet et est situé à la 168e place sur 173, dans le classement mondial 2008 de la liberté de la presse établi par l'organisation.
Le régime communiste vietnamien est condamné à disparaître tôt ou tard, comme ont disparu tous ses homologues européens et disparaîtront ses homologues asiatiques. L'accueil du Vietnam au sein de l'OMC, en janvier 2007, n'y change rien et n'apporte pas à son gouvernement la respectabilité qu'il recherche ardemment. Ce n'est qu'en acceptant de respecter les libertés individuelles qu'il pourrait y parvenir, mais c'est sans doute trop lui demander. En attendant, devant les critiques qui grandissent dans le pays, ce gouvernement devient de plus en plus mauvais à l'égard des récalcitrants déclarés et ... de plus en plus sans pitié.
Nguyen Van Ly n'est pas amnistié cette fois-ci...car cette mesure n'est accordée qu'aux personnes ayant fait des progrès dans leur rééducation.
No comment.
Francis Richard