Selon un rapport de l'institut international de gestion de l'eau (IWMI), la Chine et l'Inde, premiers producteurs et consommateurs au monde de nombreux produits agricoles, subiraient déjà d'importantes limitations d'eau dans la production agricole.
Si les deux pays se mettent à développer massivement la production domestique de biocarburants, notamment à partir des cultures actuelles, leur approvisionnement en eau ainsi que leur capacité à répondre aux besoins d'alimentation futurs risquent d'être sérieusement menacés.
De son côté, la Chine s'est fixée comme objectif de quadrupler sa production de biocarburant à environ 15 milliards de litres d'ici 2020, soit 9% de ses besoins en essence. Ceci nécessitera une augmentation de 26 % de sa production de maïs. L'Inde affiche des objectifs similaires, mais s'appuiera principalement sur la culture de la canne à sucre. Il s'agit de deux cultures très gourmandes en eau.
A titre d'exemple, 2400 litres d'eau sont nécessaires à la production d'un litre de bioéthanol à partir de maïs en Chine, alors que la même dose de bioéthanol issue de la canne à sucre indienne nécessite 3500 litres. Le Brésil, quant à lui, n'a besoin que de 90 litres d'eau pour produire un litre d'éthanol !
Selon ce même rapport, en dehors de la Chine et de l'Inde, les conséquences de la hausse de la production de biocarburants sur l'utilisation de l'eau resteront limitées.
Source : Reuters