Quelles solutions ?

Mon billet sur le remaniement ministériel m’a valu un commentaire tout à fait pertinent : « Et les solutions (les vraies), où sont-elles ? ». Il me fournit l’occasion d’y répondre par un nouveau billet.

Oui, je sais, « la critique est aisée et l’art est difficile » (Destouches, Le Glorieux). Mais, à la différence de ceux qui nous gouvernent, je ne suis pas payé pour chercher des solutions. Et je dis bien, chercher, pas nécessairement trouver. Lorsque j’étais en activité, après avoir obtenu une promotion, avant que je puisse songer à en viser une nouvelle, on me demandait de faire la preuve que j’étais à la hauteur du poste que j’occupais. A quoi assistons-nous maintenant ? Un président de la République, même pas à mi-mandat, qui se préoccupe déjà de sa réélection, alors que la politique de sécurité qu’il avait menée précédemment en tant que Ministre de l’Intérieur n’est pas un modèle de réussite et que son action de Président s’applique surtout, avec une constance remarquable, à éliminer tous les contre-pouvoirs : justice, médias, opposition, et n’est pas étincelante de succès.

Je me garde bien de reprocher à l’exécutif de ne pas trouver de bonnes solutions. Je déplore de ne le voir occupé qu’à abuser l’opinion, avec talent, il faut le reconnaître, et, au mépris de l’intérêt collectif, de ne mettre en œuvre que des mesures destinées à acheter les voix de sa clientèle.

Et maintenant, si je ne fais pas grief à notre Président d’échouer dans certaines de ses interventions, je rappelle :

- à lui, si soucieux de gérer le pays comme une entreprise,

- à tous ceux qu’émerveille son débordement d’activité,

que, dans le monde de l’entreprise, on ne récompense pas le travail mais le succès.