Nous voici en 2003, pendant que je démarre un nouveau job, je passe mes dimanches après midi à apprendre la basse et à improviser en jouant de la musique avec des amis dans un groupe qui s’appelle Deep In The Ass (On a le nom de groupe qu’on mérite, et celui-ci a été trouvé suite à l’absorption de plusieurs substances éthyliques). Nous faisions beaucoup de bruits lors de ces séances de répétition, du coup je me reposais les oreilles avec du folk, de préférence très calme.
Justement, “Master And Everyone” de Bonnie ‘Prince’ Billy est un grand album calme, et j’ai tendance à croire que c’est son meilleur, à écouter de préférence tard le soir. Avec peu de chose Will Oldham véhicule beaucoup d’émotions. Quelques notes de guitares acoustiques, la voix fluette et chuchotante d’Oldham, parfois un piano, une basse, ou une autre guitare ; c’est peu de choses, très minimaliste et très beau. J’adore le début très introspectif de The Way, mais Hard Life est pas mal non plus. Ce titre vient conclure un album que j’ai beaucoup écouté de nuit …
Bien que plus extraverti, j’avais aussi pas mal passé en boucle le “Nino Rojo” de Devendra Banhart, sauf que cette fois c’était le matin, dans le métro, pour aller bosser. La phrase “Wake up Wake up Little Sparrow” ouvrant l’album a souvent été un bon moyen pour moi de finir de me réveiller en plein transport en commun. J’avoue qu’avant que cela ne devienne à la mode, le look néo-hippie-cool de Banhart m’amusait beaucoup, d’ailleurs en voyant la vidéo de At The Hop on ne sait pas s’il faut prendre cette ambiance de baba-cool au premier ou au second degré. Toujours est-il que six ans après, le folk de “Nino Rojo” passe toujours aussi bien, même si j’aime un peu moins la suite de la carrière de Banhart.
Je vous ai déjà dit tout le bien que je pensais de Grandaddy, du coup je n’ai rien de mieux à vous dire à part que l’album “Sumday” reste un joli chef d’œuvre, et le titre Now It’s On en constitue une excellente introduction. Son clip est un peu moins rigolo et imaginatif que celui de Crystal Lake, mais il reste pas mal du tout.
Les Kills venait de faire leur apparition avec un premier album, et j’avoue avoir bien accroché sur ses titres. Tout a déjà été écrit en long et en large sur le net et dans la presse à propos de leur duo, et parfois les images savent mieux se substituer aux mots, surtout à cette heure tardive où j’écris ces quelques mots. Toujours est-il qu’ils sont passés par la suite à la Route Du Rock, dont voici un extrait de leur passage, Cat Claw, que l’on peut entendre en deuxième position de leur premier disque.
Enfin, je garde une place pour The New Folk Implosion, une obscure tentative de Lou Barlow pour réactiver Folk Implosion, sans le The « New » c’est important. Folk Implosion avait réussi dans les années 90 quelques titres à l’ambiance assez fun dans le genre électro-folk avec Natural One ou encore Free To Go. Par contre rien de brillant à sortir de ce New Folk Implosion, qui sonne un peu comme du sous-Sebadoh, et le premier album de Lou Barlow “Emoh” sera bien meilleur, à part peut être Brand Of Skin qui ne fonctionne pas trop mal, sans pour autant retrouver l’énergie de Folk Implosion. En plus le clip est joli.
C’est fini pour aujourd’hui, rendez-vous en 2004 !
Rétrospective de la décennie :
- L’année 2002
- L’année 2001
- L’an 2000
Par Mathieu
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