De toute façon comme il est avéré que le chômeur est un fainéant congénital qu’il doit déjà se considérer heureux qu’on daigne s’intéresser à lui avec le RSA de monsieur Hirsch.
Au fond, il ne reste plus qu’à faire semblant de réglementer les bonus des banquiers parasitaires lors du G20 et tout sera réglé… derrière nous comme par miracle… A ce propos, comme un miracle n’arrive jamais seul même Madame Parisot est pour telle moralisation…
J’ai bien essayé de croire à cette fable joliment mise en scène avec ses fameuses pousses vertes (belle appellation bucolique à tendance écolo… ça tombe bien…), j’ai même lu Paul Krugman, à nouveau optimiste, pour tenter de m’en convaincre.
Mais hélas, au-delà de ce chômage dont la baisse hypothétique s’éloigne trimestre après trimestre - En passant, on a appris que le chiffre réel aux Etats-Unis est plus proche de 16% que de 9%, décalage qui ne doit pas dater d’hier matin… on nous aurait menti… je n’ose le croire - un autre chiffre m’a interpellé.
Je ménage un peu le suspens… enfin, en même temps comme il paraît que les Etats-Unis continuent de donner le La en matière de croissance et de dynamique économique, il mérite qu’on s’y arrête.
53 000 milliards de dollars… ce joli chiffre est celui de la dette totale américaine… elle
représente un petit 369% du PIB américain… au dernier trimestre 2008… sachant qu’elle croit chaque jour un peu plus…
Bien sur, je ne vous fais pas l’explication de la bonne dette et de la mauvaise dette… non, celle-là est forcément bonne… cela va de soi. D’ailleurs, la crise n’est en aucun cas un problème de solvabilité des acteurs économiques, juste celle de quelques banquiers peu scrupuleux.
Il ne s’agit pas de dire que les USA sont à la limite de la banqueroute, seulement il y a malgré tout un sérieux problème… cette dette n’est pas que publique… elle touche de plein fouet l’endettement domestique (vous et moi) comme en témoigne ce graphique (j’en profite pour vous signaler le site Crise du siècle).
Je veux bien que Krugman nous dise « que la dette fasse son œuvre », hélas pour le coup on vient d’en voir le résultat. Si la pensée économique se résume à un « aux mêmes maux, les mêmes remèdes », j’ai bien peur qu’on aille pas bien loin.
Cette crise est arrivée par le crédit et laisser à penser qu’ « on » sortira de celle-ci une fois encore par l’endettement public et/ou privé… hormis une vaste fumisterie non durable, je ne vois pas comment.
Heureusement, il reste Paul Jorion pour nous dire que c’est probablement un peu plus compliqué que ça la reprise.