Merci à Annick pour le lien avec la réaction de Madame Aminata Traoré, ex-ministre de la culture du Mali.
Mais d’abord une réponse à Delugio qui nous dit :
« Quid dans tout ça, du travail politique sérieux des femmes maliennes ? »avec les liens rappelés ci-dessous :
www.afrik.com/article17391.html
www.afrik.com/article17409.html
Je connaissais effectivement la réaction de Madame Dembélé Oulématou Sow, présidente de la Fédération nationale des collectifs d'organisations féminines du Mali (Fenacof).
Voir notamment la dépêche AFP :
"Au Mali, le nouveau code de la famille suscite un tollé parmi les religieux"
ou l’article dans Jeune Afrique :
"Mali: des femmes réclament plus de concertations sur le code de la famille"
Et bien nous y voyons qu’après avoir approuvé le nouveau code, cette Fédération a reculé puisqu’elle souhaite « mettre l'unité nationale au-dessus de tout » et « sauvegarder la paix dans notre pays ».
Les laïques ont donc perdu face aux traditionnalistes, malgré ou grâce au travail politique sérieux des femmes maliennes.
Revenons à la réaction de Madame Aminata Traoré signalée par Annick :
"Aminata Traoré explique la polémique née du projet de Code de la famille"
Avec une remarque préliminaire : avant de voter le nouveau Code de la famille, je suppose que les députés en ont discuté longuement et que les conseillers du Président Amadou Toumani Touré étaient très présents dans cette discussion.
Ceci précisé, Madame Traoré nous explique que « d’un côté, vous avez des élites intellectuelles européanisées, et de l’autre, une élite arabophone » : donc culture européenne contre culture arabe. Je remarque que ce sont des cultures de blancs et je me demande où est passée la culture africaine noire. Heureusement que dans le futur, la culture chinoise s’imposera en Afrique, mettant occidentaux, arabes et noirs tous d’accord devant Confucius.
Et lorsqu’elle pense que « les députés maliens n’ont pas mesuré l’ampleur de l’électrochoc que le texte du Code de la famille allait provoquer dans le pays », peut-on se demander d’où peuvent bien sortir ces députés qui ne connaissent pas leur pays ? d’une tour d’ivoire ?