Comme je vous l'ai déjà expliqué, la photographie culinaire est devenue une petite passion pour moi, enfin elle grandit de plus en plus je dois dire. Une photographie, c'est très personnel; on y laisse transparaître notre vision de tel plat, telle recette. On crée une ambiance, on met en place un décor, on choisit telle vaisselle, on dispose le tout avec amour et on se lance. Parfois, j'ai une idée précise du résultat auquel je veux arriver, parfois pas du tout et c'est l'instinct qui parle.Et j'ai aussi mes habitudes, qui se sont installées petit à petit. J'ai mon endroit fétiche pour prendre les photos, sur une grande table, face à une grande fenêtre, car la lumière c'est ce qui compte le plus. J'aime aussi beaucoup les arrière-plans flous, et les petits détails qui changent tout.
Après avoir organisé un concours photo, à mon tour de participer à un autre! Il s'agit du concours organisé par Edith, du blog Mes tables de fête. Le but est présenter notre photographie culinaire préférée. Je ne me suis pas posée beaucoup de questions avant de choisir, cette photographie s'est présentée à moi comme une évidence. La voici :
Ma photographie culinaire préférée
Cette photographie a une immense valeur sentimentale à mes yeux; évidemment, le sujet c'est ma maman, et je crois qu'il l'est bien plus que le plat de gnocchis. Cette photographie la représente parfaitement, cette maman qui a toujours cuisiné pour ses quatre enfants, qui n'a jamais compté le temps, qui a plaisir à faire plaisir. Six à table nous étions petits, et aujourd'hui, avec les conjoints, les petits-enfants, nous nous retrouvons parfois à 18. Le fameux jour de la photographie, nous vons passé la matinée à cuisiner, ma maman et ma soeur ont fait les boudins de pâte, mon frère et moi-même avons formé les gnocchis. Mon papa avait cuisiné la sauce. Et de toutes ces émulations dans la cuisine est né ce plat. Je voulais qu'à travers cette photographie on puisse ressentir la chaleur, l'authenticité, la simplicité de ce plat.
Quand j'ai demandé à ma maman de poser pour la photo, elle a d'abord dit : "Ah non, mais je ne suis pas coiffée!" Car ma maman est coquette! Et là je lui ai répondu que ce qui m'intéressait, c'était ses mains. Les mains qui ont travaillé la pâte, l'alliance retirée, des petits porceaux de pâte encore sur les doigts. Elle a aussi voulu ôter son tablier, mais j'ai trouvé que c'était un si beau fond, et ce tablier, je le connais depuis que je suis toute petite...
Et il y a aussi eu cette façon de tenir le petit plat, cette manière de dire : tenez, servez vous, c'est pour vous.
C'est tout cet ensemble qui fait que cette photographie a une résonnance particulière dans mon coeur, car elle transmet un petit bout de ce qu'elle est elle, ma maman.
Quant à l'appareil photo utilisé, c'est un compact, pas du tout récent, dont j'ai "hérité" petit à petit à force de l'emprunter encore et encore. Et je ne le changerai pour rien au monde, on est bien trop proches tous les deux!