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Rendez-vous en terre inconnue avec Gilbert Montagné

Publié le 03 septembre 2009 par Mcabon

Quand Gilbert Montagné accepte l’invitation de Frédéric Lopez pour son Rendez-vous en terre inconnue peut-être croit-il partir « sous les sunlights des tropiques ». Raté. Direction l’Himalaya et la vallée du Zanskar où vivent Dolam et son fils Dorje. Ces zanskarpas, c’est leur nom, sont un peuple d’agriculteurs et d’éleveurs. Sur les flancs escarpés des montages, ils cultivent tant bien que mal quelques plantations et élèvent des Yaks, l’équivalent d’une vache tout terrain sans le logo Milka. Besogneux, ils sont sereins devant l’immensité de la nature qui les entoure et cultivent une foi bouddhiste inaltérable qui prône la réincarnation, une autre vie. Le chanteur, et secrétaire national de l’UMP, Gilbert Montagné va vivre plusieurs jours en leur compagnie et bénéficier du cadeau d’accéder à la vie quotidienne des habitants de l’Himalaya, goûter à leurs joies, à leurs peines, à leurs angoisses mais aussi à l’incroyable candeur du bonheur qui se dégagent de ces êtres. Aveugle, il n’en gardera pas moins une kyrielle d’images dans la tête. Montagné n’est pas aussi joli à voir qu’Adriana Karembeu et les longues jambes du peuple d’Abyssinie, aussi guitariste que Zazie au coin du feu chez les papous, aussi émerveillé que Bruno Solo en Mongolie, aussi taquin qu’Edouard Baer chez les Dogons, mais, accompagné d’un Lopez, à qui sied l’absence d’oreillettes, il émeut parce que sa sincérité coule dans les larmes sur ses joues et qui le secouent encore un an plus tard sur le plateau de l’émission Retour en terre inconnue. De ses sanglots émergent une reconnaissance.

On peut retenir de Montagné, son abnégation malgré son handicap, mais c’est le deuxième effet Kiss Cool de cette émission qui rafraîchit les âmes et les réchauffe à la fois. Car la vraie leçon de Retour en terre inconnue est de montrer à voir des peuples, qui, malgré les différences qui nous séparent, se font beaucoup plus proches que les milliers de kilomètres entre nous. Bien sûr, de telles émissions ont une empreinte carbone considérable, jouent la corde de la sensiblerie et ne sont pas exemptes de défauts. Mais c’est le privilège des gens repus que de ne pas avoir faim. Alors, laissons les critiques en dehors, ces terres inconnues ce sont aussi les nôtres, celles de nos frères et sœurs de l’autre côté de la terre, celle que, trop souvent, nous ignorons.


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