Toujours selon la même source, Jean-Pierre Roth, Président de la Banque Nationale Suisse a eu l'audace verbale et surtout intellectuelle de déclarer ce qui suit: « Nous devons nous préparer à de mauvaises nouvelles » en faisant allusion à la crise des subprimes et aux éclaboussures probables en Suisse dues à ce désordre. Et par ailleurs de constater que le taux d'inflation en Suisse est inférieur à celui des autres pays européens qui nous entourent, que tout va donc bien dans le meilleur des mondes possibles et que le loyer de l'argent en Suisse ne devrait pas augmenter.
On rappellera que seule dans le concert des nations la Suisse et singulièrement la BNS a récemment au mois de septembre et pour des raisons bien obscures relevé d'un quart de point ses taux directeurs, la fourchette de fluctuation de son taux de référence passant à 2,25%-3,25%, et son taux médian à 2,75%. En septembre donc elle voyait des belettes et un risque d'inflation. On a vraiment des pieds nickelés à la barre de notre Institut monétaire, et on craint même qu'ils confondent la gauche et la droite. La politique de la BNS, suivie de ses absences sur la scène puis de ses déclarations peu appropriées est exactement l'exemple de ce qu'il ne faut ni ne fallait faire.Dans une situation comme celle dans laquelle nous vivons actuellement, en pleine queue de comète de la crise des subprimes, resserrer le crédit est d'une rare stupidité. Bien sûr que l'euro fort plaît aux exportateurs, mais la BNS ne va pas tarder à s'apercevoir que l'inflation importée des pays voisins ne sera pas négligeable. Le premier partenaire commercial de la Suisse est l'UE, pas la Federal Reserve Board. Et les premiers à utiliser le franc suisse sont quand même les consommateurs suisses…
On dirait que le Suisse a passé "un accord commercial" avec la FED pour éponger aux frais du contribuable et résident helvétique une partie du déficit US colossal.
Ca mérite rien moins qu'une tarte, ce genre de niaiseries.