Voici la huitième et dernière partie d’un rapport de bataille concernant la nouvelle édition de Crown of Glory. Vous retrouverez les précédentes parties depuis cette page. Pour plus d’infos sur Crown of Glory EE, voyez le site officiel.
Poland 1792 Simple Economy par Joram.
Au fil de ce compte rendu de partie, vous avez découvert les différents mode de résolution des batailles : rapide, division et brigade. Par contre, je ne vous ai guère parlé des nouveautés telles que celles concernant les mouvements de réaction, les écrans ou les améliorations d’unités. J’ai volontairement omis ces éléments car je pense que cela est constitutif, dans des proportions importantes, de ce qui fait le charme du jeu. Vous dévoiler les détails de tout cela reviendrait à vous priver du plaisir de la découverte. Par ailleurs, ces nouveautés représentent des dizaines de points dont l’énumération exhaustive serait rapidement lassante et bien au-delà du propos de cet A.A.R. . Un petit tuyau cependant, « Bulldogs » est un attribut important lorsque vous désirez protéger vos flancs, tandis que « Flankers » est son contrepoint. Pour ma part, j’apprécie grandement l’attribut « Fast » car j’estime que la rapidité est un élément primordial. Raison pour laquelle vous avez peut-être remarqué le fait que nombre de mes unités possèdent cette amélioration.
Après ces quelques précisions, abordons maintenant les derniers tours de cette partie. Conséquence des victoires remportées le mois dernier, un événement est survenu. La Pologne obtient un nouveau commandant ! C’est une excellente nouvelle car justement, il m’en fallait un pour remplacer… (hum, quel était son nom déjà ?) celui tombé devant Vienne (et dont je porte encore le deuil ; si, si, je vous assure… !).
Autre conséquence des deux batailles précédentes, j’ai également hérité d’un grand nombre de prisonniers de guerre. J’ai un peu l’impression d’avoir capturé tous les prussiens venus m’affronter ! Je pense que, dans l’immédiat, l’armée prussienne ne devrait plus trop venir m’importuner. La seule véritable question qui se pose actuellement est : suis-je assez puissant pour passer à l’offensive ?
Berlin n’est pas très éloignée. Ce qui n’est pas le cas de Moscou. Si je m’attaque à l’une, quelle sera l’attitude de l’autre ? Mon plan consiste à former quelques unités, les affecter à la défense de ma capitale, puis avancer sur les prussiens avec le gros de mon armée. Il va me falloir commencer par amasser un bon pécule et en attendant, je vais m’employer à évincer les troupes russes encore présentes sur mon territoire.
Une chose qui m’avait échappée, c’est le fait que l’Autriche n’a jamais déclaré la guerre à la Russie. La raison en est simple ! Les deux nations sont alliées et il est impossible de transgresser cette obligation. Au temps pour moi, d’avoir oublié cette règle élémentaire. Tout au moins, ils sont hors du conflit pour l’instant.
Juillet-août 1793. Planifications. En juillet, la troisième bataille de Galicie aura vu mes troupes affronter une armée russe étonnement puissante. Toutefois, en plus de l’avantage du terrain (nous combattons sur le sol national) je bénéficiais également du fait que, quelques mois auparavant, j’avais détruit leur artillerie. Au final, ils furent incapables de résister à l’engagement contre mes armes combinées.
Autre fait intéressant à noter, ma proposition vis à vis de la Turquie est acceptée! Ils ont signé mon offre de pacte de protection mutuelle et déclaré la guerre à la Russie, à la Prusse et à la Grande-Bretagne. C’est pour moi une grande victoire. Surtout parce que cela va distraire l’attention de ces super-puissances. Je suis finalement passé d’une situation proche de catastrophique à celle actuelle, presque de supériorité. Il me faut cependant encore éliminer ces unités russes embarrassantes, puis m’occuper de la Prusse avant qu’elle n’ait le temps de remettre son armée sur pieds. A cet effet, la troisième bataille de Galicie qui s’annonce, tombe à point nommé. Je décide donc de former une nouvelle armée à Cracovie et d’y placer de l’infanterie dès que l’occasion se présentera. Pendant ce temps, je continue de m’approcher des russes dans la région de Lublin.
Les succès s’enchaînent. J’ai commencé à expulser les russes mais la Prusse a déjà entrepris d’envoyer une nouvelle armée en Pologne. Ce n’est pas qu’elle soit très conséquente mais cela va perturber ma préparation. Cependant, le réel succès est plutôt à chercher du côté de la France. Je suis parvenu à mes fins, les convainquant de signer un pacte de protection mutuelle. Ils ont aussitôt envoyé une déclaration de guerre à la Russie et à la Grande-Bretagne ! L’accord de paix conclu avec la Prusse lors du précédent conflit les empêche toutefois de l’y inclure, ce qui -de mon point de vue- est regrettable. Néanmoins, ce traité devant bientôt arriver à son terme et mon pacte de défense étant conclu pour un an, cette clause gênante n’aura plus lieu d’être !
Un autre détail auquel je n’avais pas vraiment prêté attention, est le fait que j’avais promis à la France d’avantage d’argent que ce que je peux actuellement débourser. Cela signifie que tout ce qui me reste en sus ira directement dans les caisses française, jusqu’à extinction de la dette. En prime, je reçois un gros malus sur mes points de gloire. J’espère au moins que cela en vaudra la peine car cet impact sur les GP me fait régresser au classement. Toutefois, j’avais une telle avance, qu’au final je devrais m’y retrouver.
Nous voilà à présent en novembre 1793 et la Russie a changé de tactique. L’armée prussienne m’a tenu occupé pendant un mois, tandis que j’attendais de voir ce qu’elle allait faire. Pendant ce temps, la Russie en a profité pour renforcer complètement ses troupes. Apparemment elles ignorent la menace turque, dont mes éclaireurs rapportent pourtant les attaques dans le Caucase. Elles ont mené une guerre éclair à travers la Pologne, capturant plusieurs provinces. L’effet s’est fait sentir sur mes rentrées d’argent mais je suis toujours dans le positif. A présent, il est temps pour moi de reprendre l’initiative !
Nous voilà avec une intrication de conflits assez complexe ! La France passe des moments difficiles en mer ; la Russie et la Grande-Bretagne malmenant ses flottes. Elle continue cependant de m’apprécier diplomatiquement. Même chose en ce qui concerne la Turquie. L’Espagne en revanche, avec laquelle j’entretenais des relations cordiales, me voue à présent une haine évidente, sans que j’en connaisse la raison.
Alors que débute la quatrième bataille de Galicie, tout porte à croire que j’ai éveillé le géant ! Étant sur la défensive, je n’ai pas à trop me préoccuper de l’écart numérique mais il n’en demeure pas moins que tout indique à quel point mon optimisme était plutôt mal placé. Les choses s’annoncent difficiles et même dans l’hypothèse de victoires successives, il semble probable que les russes finiront par m’avoir à l’usure.
Encore une fois, les compétences du général Poniatowski m’auront permis de choisir un avantage intéressant : « Surveillance ». Il me donne l’opportunité de jeter un œil à l’ordre de bataille complet de mon adversaire. Cela dit, j’en arrive à me demander si j’aurais vraiment aimé le connaître après avoir vu ce qui m’attend ! Huit divisions de cavalerie, dont la moitié cependant, constituées de cosaques d’une qualité moindre (ils ont tendance à mieux se comporter lors des poursuites qu’en face de troupes bien organisées). Ils sont toutefois soutenus pas quatre divisions d’artillerie. Deux d’entre elles étant de l’artillerie lourde, ce qui s’avère être un emmerdement majeur ! Aucune unité de la Garde, du fait que j’avais détruit la dernière précédemment mais ils alignent maintenant une grande quantité de « jägers », ce qui contre l’un de mes avantages.
Si j’avais été en position d’attaquant, les circonstances me seraient fortement défavorables mais ce n’est pas le cas. Je vais malgré tout devoir me montrer extrêmement prudent et surtout, je ne sais trop quoi faire en ce qui concerne sa supériorité en pièces d’artillerie. Mon plan consistera donc à défendre cette colline au sud, près de la ville aux points de victoire. Si vous vous demandez pourquoi je n’ai aucune garnison dans cette bourgade, la réponse est très simple. Elle a été pulvérisée lors du siège mené précédemment par les russes ! Ma cavalerie fera écran et attendra de voir quelles opportunités se présenteront.
Cette opportunité survient, de détruire une partie de son artillerie tandis qu’elle avance, sans protection. Cependant, je la gâche en partie, dispersant mes attaques au lieu de les concentrer. Bien que je parvienne à causer des dégâts raisonnables, il m’est impossible de capturer ou mettre en déroute l’une de ces pièces. En revanche, le russe réussit à décimer l’une de mes divisions de lanciers, tuant plus de six mille hommes uniquement dans cette unité. Naturellement, elle part en déroute et je peux m’estimer heureux que son commandant ait réussi à s’échapper. Les deux autres divisions subissent également quelques pertes mais peuvent s’enfuir, par chance. Sur la capture ci-dessous, la division de lanciers en question se trouve au nord. A ce moment, elle n’a pas encore subit de pertes. Les deux autres unités sont dans le bas à gauche et déjà en train de revenir vers mes lignes.
Bien qu’ayant été contrecarrée, mon attaque aura au moins été utile à une chose. Retarder la progression des russes. Le temps pour eux d’avancer sur mes positions défensives, le troisième jour se levait, les trouvant sur le point d’atteindre les limites fixées pour la bataille.
Ils tentèrent cependant de forcer le destin et furent tout près de briser quelques unes de mes unités. Mes positions sur la colline ayant sévèrement réduit les capacités de son artillerie, ma principale inquiétude restait mon flanc droit. Il devait faire face à une forte concentration d’infanterie. J’y dépêchais donc mon artillerie, dans l’urgence, afin de le renforcer. Mes tirs d’attrition commençaient à démoraliser quelques unes de ces unités de cosaques peu expérimentées mais le point crucial fut atteint lorsque je parvenais à capturer l’une de ses pièces d’artillerie puis, à en mettre une seconde en déroute.
Finalement, je parvins à défaire l’armée russe. Je subissais un fort taux de pertes mais contre toutes attentes, je décimais sa cavalerie. Tout en réussissant à capturer deux pièces d’artillerie supplémentaires. J’aurais pu céder à l’euphorie si je n’avais eu conscience de ce que deux autres armées étaient en route pour se joindre à celle-là. Même si leur manque de cavalerie pourrait bien se révéler dévastateur. En note annexe, le fait que j’obtenais un nouveau commandant à la suite de cette bataille !
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La survenue d’un patch important (1.09) (ainsi que des problèmes de santé) allaient mettre un terme prématuré à cette partie. La faute à une incompatibilité entre les formats de sauvegarde. Néanmoins, vous aurez pu découvrir quelques unes des nouvelles fonctionnalités de cette édition Emperor pour Crown of glory. Bien que la destinée de la Pologne dans cette partie demeure incertaine, il semble que sa position vis à vis de la Prusse était favorable. La Russie cependant, grâce à une économie très supérieure (celle de la Pologne étant exécrable) aurait certainement finit par gagner une guerre d’usure.
En espérant que cet aperçu des possibilités du jeu vous aura donné envie d’en découvrir d’avantage.
- Site officiel de Crown of glory – Emperor edition.