our le dernier match de poule du XV de France disputé au stade Vélodrome de Marseille, une initiative inédite avait été mise en oeuvre au moment de l’hymne français.
C’est donc au moment où les premières notes de la marseillaise ont retentis dans l’enceinte qu’un groupe de quinze personnes sourdes ont interprétées à la manière du langage des signes ce même hymne.
Geste symbolique mais au combien fort pour un évènement de cette importance. Puisque ce sont environ neuf millions de téléspectateurs qui ont pu assister à cette première. Au delà même de la reconnaissance faite au grand jour, d’un langage devenu officiel en France seulement depuis 2005, c’est un geste d’accessibilité qui est fait ici. Même si la France possède encore un retard certain dans le domaine du sous titrage, cette initiative (malgré l’intérêt limité qu’elle a dans le temps) est un symbole qui doit d’avantage inciter à la mise à niveau des programmes.
Mais au delà des instances dirigeantes des chaines de télévision, c’est l’opinion publique qui est visée par une opération comme celle-ci. Fort de l’afflux populaire lié à l’évènement, une marseillaise transcrite en langage des signes met au premier plan des personnes minoritaires et dont l’impact médiatique est des plus restreints.
On y découvre d’ailleurs, l’originalité de la mise en gestes de ce chant qui devient de ce fait très facilement interprétable par les personnes non incommodées. De plus, l’effet télévisuel rendu par la juxtaposition de la musique, du chant et des gestes est très impressionnant et renvoi tout à fait l’image d’une union nationale.
Une initiative appréciable, qui trouvera sans aucun doute de nouvelles opportunités d’expression à l’avenir.
Vidéo de la Marseillaise transcrite en langage des signes