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La magie des deux premiers titres, un mélange subtil entre beauté et chaos, se retrouve sur Walking for Two Hours et I'm Taking the Train Home. Ce qui rend la musique de The Twilight Sad si émouvante, c'est qu'elle crée des univers : fermez les yeux et laissez-vous emporter par ce flot infini de mélodies, de bruits et d'échos ; j'ai ainsi expérimenté des sensations uniques, des rêves de nostalgie enfouis au plus profond de mon âme d'enfant. Vous risquez bien sûr d'être secoué par quelques morceaux à la saturation un peu plus poussée, comme Talking With Fireworks/Here, it Never Snowed, qui commence par de multiples crises neurotiques assez violentes, avant de finir paisiblement. Le confus Mapped by What Surrounded Them et le brouillon And She Would Darken the Memory, moins souffrants, sont tout de même bruyants : un genre de shoegaze au bourdonnement incessant ; un style que je respecte, même si les tympans souffrent, écoute après écoute. Comme dans tout album, vous trouverez également quelques originalités : Last Year's Rain Didn't Fall Quite So Hard superpose des voix indistinctes et un semblant de musique de fanfare malsaine ; étrange. Enfin, Fourteen Autumns and Fifteen Winters, épilogue instrumental, clôt l'album du même nom avec grâce, dans un songe reposant aux échos dangereux. Fourteen Autumns & Fifteen Winters, premier album de The Twilight Sad, vous hantera pour sûr. Même si la première écoute est par moments agressive, la musique expansive du groupe vous promet de belles évasions.
8/10
1. Cold Days from the Birdhouse
2. That Summer, at Home I Had Become the Invisible Boy
3. Walking for Two Hours
4. Last Year's Rain Didn't Fall Quite So Hard
5. Talking With Fireworks/Here, it Never Snowed
6. Mapped by What Surrounded Them
7. And She Would Darken the Memory ■
8. I'm Taking the Train Home
9. Fourteen Autumns and Fifteen Winters
The Twilight Sad - Fourteen Autumns & Fifteen Winters [Fat Cat]
3 Avril 2007