A 13h, j'étais devant l'amphi, à attendre la première épreuve de la session. Sauf que moi j'étais là en surveillante.
Être pionne dans l'École que l'on habite depuis cinq longues années, c'est jouissif. Parce qu'après avoir été assis sur ces mêmes bancs plusieurs fois, on est ravi de regarder les autres plancher. Mais on ne peut s'empêcher de ressentir un peu de compassion pour les pauvres élèves qui repassent septembre...
Surtout que l'examen au lieu à Michel Ange, et que ces pauvres élèves n'y ont pour beaucoup jamais foutu les pieds, et ne connaissent pas les subtilités de la clim... Moi, j'avais prévu ma petite laine.
Première constatation assez troublante : il reste encore des élèves qui posent leur bouteille sur la table. Parce que si il y a bien une phrase que l'on entend une bonne cinquantaine de fois au cours de notre scolarité à l'École du Louvre, c'est la suivante : "Afin d'éviter tout risque d'inondation, posez vos bouteilles fermées sur le sol.". Et bien pour certain, c'est comme pour les antibiotiques, ça n'est pas automatique.
Aujourd'hui, technique de création et iconographie. Et bien la vingtaine d'élèves présent a été bien plus inspirée par Renaud, Armide, Ganymède et Horace 1, 2 et 3, que par une photographie du chantier des entrepôts Hennebique (oui oui, c'est technique de l'archi).
Ensuite, on passe à Initiation à la muséologie. Là, j'entends les puristes s'offusquer. Par Denon, Jaujard et Pei! Mais où est passée l'histoire des collections, le Grand Louvre et les horaires d'ouverture du Musée du Luxembourg ? Pas d'inquiétude, il s'agit toujours du même cours, toujours de Françoise Mardrus, merci Merlin, c'est juste une fantaisie de vocabulaire...
Par contre, les sujets ne sont pas très fantaisistes...
La galerie espagnole de Louis Philippe ou Quelle définition faites vous de la muséologie ?
Instinctivement, j'aurais pris le deuxième sujet, après avoir passé deux ans avec Poulot, Rivière et Choay, les questions de muséo, je maîtrise. Mais avec le cours d'histoire des collections... Je ne vois pas... Cela dit, à mon grand étonnement, ce sujet fut le plus traité!
Bon, surveiller les exam, c'est long. Une demi-douzaine d'heure à piétiner entre les allées d'un amphi. Du coup, on s'occupe comme on peut. Par exemple on compte les secondes (j'ai tenu un quart d'heure!) ou on fait des statistiques. Et ça donne :
- un quart de l'amphi est gaucher
- un quart de l'amphi est de sexe masculin
- un cinquième a les cheveux clairs
Lo, qui rempile vendredi