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Tu seras compétitif mon fils !

Publié le 02 septembre 2009 par Jflehelloco

Cet article étant mis en ligne directement pendant la conférence, il va évoluer au cours du temps.

Un thème provocateur à la veille de la rentrée des classes pour cet atelier des universités d’été du Medef. Initialement prévu à la tribune, Luc Chatel, Ministre de l’Education n’est pas là. Cependant , malgré cette absence la salle est pleine, preuve que le sujet intéresse les entrepreneurs présents.

Intervenants : • Philippe Crouzet, président du directoire de Vallourec • Christian Dargnat, directeur général de BNP Paribas Asset Management • Martine Ghnassia, directrice du planning stratégique à l’IFOP • Claudie Haigneré, astronaute, présidente de la Cité des Sciences et de l’Industrie, présidente du Palais de la découverte • Bernard Ramanantsoa, directeur général du groupe HEC • Alain-Gérard Slama, essayiste, journaliste et historien
Animateur : Nicolas Barré, directeur délégué de la rédaction, Les Echos

Claudie Haigneré insiste sur le parcours qui n’est pas forcément en ligne droite, ce qui n’est pas faux, il faut pouvoir se réorienter même si une formation littéraire ne permet pas forcément un accès aux carrières scientifiques.

Philippe Crouzet a insisté sur l’importance de revoir le Français qui est faible car confronté à la concurrence des sms, du powerpoint. Idem pour la culture générale qui est un peu laissé de côté et il serait bon que l’enseignement supérieur Français n’aille pas vers le formatage. Attention à ne pas forcer tout le monde à vouloir être manager. Un scientifique peut avoir envie de faire chercheur et donc pas forcément de manager ou entreprendre au sens de l’entreprise. Pour autant nous avons besoin de tous les profils.

C’est vrai que le discours est important, dans le monde les indiens, les pays de l’Est forment leurs élèves à être des « tueurs» . Philippe Crouzet insiste sur ce point pour rappeler que le monde de l’entreprise est « dur» .

Alain Gérard Slama insiste sur la notion d’excellence qui doit être modulée. 150 000 élèves sortent sans rien du système éducatif, 150 000 on un niveau CAP ou BEP et 150000 sortent avec le BAC et seuls 300000 sortent avec un niveau supérieur au BAC. Notre système scolaire est donc inadapté pour les 2 premiers groupes et excellent pour le dernier en passant par bon pour ceux qui atteignent le BAC. Cependant il faut tenir compte de la réalité sociale qui influe sur la notion d’excellence. Gérard Slama insiste sur l’écrit, il a même renoncé au Blog car il n’aime pas le niveau d’écriture d’un blog (pour un journaliste c’est un peu compréhensible) et surtout il n’aime pas que l’on puisse venir sur un blog déposer tout et n’importe quoi comme comme commentaire. Il insiste sur le travail fait par les élèves des grandes écoles pour aider les élèves en difficulté à réussir.

Bernard Ramanantsoa, directeur d’HEC répond « NON»  à la question « apprend-t-on aux élèves à tuer à HEC ?» . Il insiste sur la nécessité de former les élèves et les étudiants à développer des capacités de raisonnement. On ne peut réfléchir et agir collectivement si on a pas une ossature personnelle. Il faut être capable de développer le développement à partir de l’expérience (raisonnement inductif) et également le raisonnement analogique. Il faut que les étudiants puissent passer d’un champ disciplinaire à un autre. L’important est également le savoir relier – travail en équipe qui s’apprend en le faisant et donc est chronophage et la composante internationale. La mondialisation doit être apprendre à comprendre les différences et non chercher à faire « one best way»  à l’anglaise. Les consommateurs vont conserver leur diversité. On peut effectivement dire que la compétition n’est pas un bon exemple à donner à un enfant. Cela est tout à fait valable si tout le monde faisait cela mais la réalité du monde n’est pas là. Il y a de la compétition en France et dans le monde il faut donc en tenir compte. Alors comment faire ? Lire des romans, découvrir l’art, sont des pistes à développer pour permettre à un enfant d’avoir ses chances dans l’avenir. L’investissement dans l’éducation est insuffisant en France, mais, bonne nouvelle, il y a une prise de conscience collective de l’importance de l’éducation. Si on ne va pas plus loin que parler du problème on risque de vouloir imiter les autres pays sans créer autre chose.

Il est fondamental d’être bon élève et c’est dangereux que ce soit les cadres du Medef qui en parlent aujourd’hui alors que la télévision va niveler vers le bas en laissant croire qu’il n’est pas nécessaire d’être un bon élève.

A ces présentations il manque évidemment celle qu’aurait fait le ministre de l’éducation…

Alors que penser ?

Il est évident que pour avoir un métier salarié bien payé dans une petite ou grande entreprise il vaut mieux être diplomé. Cependant, la notion de risque lié à la création d’entreprise peut venir bousculer cette logique. En effet la « faim»  peut pousser à se lancer là où le « confort»  incite à rester tranquillement là où on est. Mais ces notions de risque, de passion, d’audace sont absentes du monde éducatif. Tout avance de manière tranquile. On ne saute pas une classe, on ne redouble pas, on ne sort pas de la ligne du programme, on ne se mesure pas à des complexités… il faut arriver au bac et l’avoir ! On voit les taux de réussite qui augmentent sans pour autant que l’on note des connaissances augmentées.


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