Ce qui est amusant, c'est que dans le même temps, Amazon est lui-même accusé de monopole dans le cadre de son service d'impression à la demande, BookSurge. Mais n'anticipons pas.
L'audience doit se tenir le 7 octobre, tandis que les auteurs ont jusqu'au 4 septembre pour accepter le règlement Google. Et Amazon jette de l'huile d'olive fine de Sicile dans le feu : « L'accord proposé par les parties dans cette affaire ne devrait pas être approuvé. » Et ça suffit, mais c'est développé sur 50 pages.
On pouffera de rire encore, en considérant qu'Amazon reproche à Google de mettre en place un cartel avec les syndicats d'auteurs et d'éditeurs, quand lui-même cherche à mettre l'édition à sa botte.
L'accord serait en outre illégal parce qu'il fixe des prix de vente des livres sans tenir aucun compte du marché, ni savoir qui sont les ayants droits (l'exemple des orphelines...). Mais surtout, Amazon peste parce que son programme personnel de numérisation n'a pour le moment abouti qu'à 1 million de livres en anglais et 3 millions au total. En clair, Google est un concurrent direct qui s'offre un pont d'or dont jamais Amazon ne pourra se relever...
Néanmoins, leurs intérêts convergent : le cybervendeur « soutient depuis longtemps les efforts visant à adopter une réforme de la loi sur le droit d'auteur, qui rendrait plus aisé pour les librairies et le public le fait d'accéder à ces livres ». Une solution évoquée, quand il s'était agi de simplifier les ambages légales que rencontre Google.