Les retrouvailles de la rentrée littéraire, c'est avant tout la possibilité de renouer avec celles et ceux que l'on avait quittés pour des cieux bleus, des plages de sable doré et fin et des transats moelleux... Ça, c'est dans les fantasmes : dans l'édition, personne ne prend de vacances. Et pourtant Charles Recoursé en aura bien mérité.
Éditeur au Diable Vauvert, qui publie La fonction du balai de David Foster Wallace, Charles vient de passer un loooooooooooong moment sur... la traduction de ce titre. Car, oui, pour le coup, les 567 pages, il aura fallu les enchaîner. Avec un grand sourire, il nous explique : « La journée, j'étais éditeur à plein temps, et le soir, traducteur à temps complet : j'ai pas arrêté durant plusieurs mois. C'est ma faute, quand Marion me l'a proposé, j'aurais pas dû accepter, mais ça aura été un réel bonheur à faire. »
Le roman de David raconte « des histoires sur nos névroses, et surtout la manière dont elles se chevauchent les unes les autres, au travers de personnages complètement perdus : un obèse qui va grossir pour avaler le monde, une jeune femme dont le mari est un jaloux maladif ». Tout un grand programme.
Sorti voilà quelques jours, nous devrions vous en reparler sous peu, d'autant plus que son traducteur ne tarit pas d'éloges : « C'est tout simplement une lecture dont on ressort différent. En même temps, je l'ai lu au moins huit fois le livre, que ce soit en anglais, durant la traduction, à la relecture... Il est excellent. » Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le rendu est particulièrement bon de ce que l'on a pu en découvrir, avec une écriture fluide et efficace...
D'ailleurs, un recueil de textes en hommage à David Foster Wallace, Pour mémoire, devrait surgir sur le site du diable... mais on vous en reparlera.