1. Comment en sont-ils rendus là?
Le 5 mai, Jim Balsillie, milliardaire canadien, co-PDG de Reseasrch in Motion Inc. a offert d’acheter les Coyotes de Phoenix de Jerry Moyes, qui avait mis l’équipe sous la protection de la Loi sur les faillites plus tôt dans la même journée.
L’offre était conditionnelle au déménagement de la franchise à Hamilton, en Ontario, où elle deviendrait la septième franchise au Canada. Rapidement, on a compris que Balsillie ne pourrait se sauver avec l’équipe, lui qui avait subi un échec lors d’une tentative d’achat des Predators de Nashville et des Penguins de Pittsburgh. La LNH s’est opposée bruyamment à cette vente, armée d’une pléthore d’avocats.
2. Pourquoi être contre Balsillie s’il offre plus d’argent?
Dès le début, la LNH a argué qu’elle seule pouvais déterminer qui allait être propriétaire d’une franchise, et à quel endroit cette franchise allait évoluer. La NBA, la NFL et le baseball majeur ont toutes supporté la LNH dans cette démarche, prétextant que cet argument était au coeur de la façon de faire des affaires dans le sport professionnel.
C’est peut-être personnel, aussi. La rixe entre Bettman et Balsillie est une vieille histoire bien documentée. Les gouverneurs de la LNH ont rejeté la candidature de Balsillie à 26 contre 0. Sous serment, le propriétaire des Bruins de Boston, Jeremy Jacobs, a parlé de la « tentative de peinturer Gary Bettman dans le coin » de Jim Balsillie, tout en « mettant en doute la bonne volonté de la LNH avec les partisans de Phoenix et à travers l’Amérique du nord. »
3. Qu’arrive-t-il maintenant?
Une audience est prévue pour midi, heure de l’est, ce mercredi. Le juge Redfield T. Baum statuera à savoir si Jim Balsillie pourra participer aux enchères pour la vente des Coyotes, prévues le 10 septembre prochain. Jim Balsillie devrait être sur place, avec la possibilité que son rêve de devenir propriétaire d’une franchise de la LNH s’écroule encore une fois.
Il semble avoir la mise la plus élevée, mais elle n’a pas le soutien de la LNH. Le magnat des sports de Chicago, Jerry Reinsdorf, a retiré son offre de 148 millions $ la semaine dernière, et la LNH a annoncé qu’elle allait elle-même faire une offre, qui vaut environ 140 millions $. Un consortium appelé Ice Edge Holdings a également offert 150 millions $ pour, semble-t-il, garder l’équipe à Phoenix, tout en présentant des matchs à Saskatoon.
4. Qu’est-ce que les Leafs viennent faire dans cette histoire?
Dans une lettre envoyée à la LNH il y a trois ans - et présentée en Cour la semaine dernière - les Leafs ont remis en cause le vote majoritaire demandé par la LNH quant à la délocalisation d’une franchise. L’équipe affirmait qu’un vote unanime devrait être requis avant qu’une équipe puisse être déménagée à l’intérieur du territoire d’une équipe existante.
Cette lettre mentionnait que l’équipe allait utiliser tous les moyens nécessaires pour s’objecter à ce qu’une équipe débarque sur son territoire. Ne pas avoir d’équipe à Hamilton devient donc une priorité pour la LNH afin d’éviter une guerre judiciaire avec sa franchise la plus profitable.
5. Est-ce que l’équipe ira à Hamilton?
C’est peu probable. En joignant l’offre de la LNH, le bail de location de l’aréna de Glendale et le risque de chambouler les bases même des ligues de sport professionnelles en Amérique du nord, on peut croire que Balsillie a peu de chances de gagner sa bataille.