Un an après le conflit russo-géorgien pour le contrôle de l’Ossétie du Sud, 30 000 personnes vivent dans des conditions précaires, sans pouvoir retourner sur leurs lieux de vie. ACF-Espagne travaille pour que ces personnes retrouvent leurs moyens de subsistance et leur qualité de vie.
Le 8 août 2008, le gouvernement géorgien tentait de reprendre le contrôle militaire de l’Ossétie du Sud, en bombardant notamment la capitale Tskhinvali. En réponse, le Kremlin déploya ses troupes en Ossétie du Nord (intégrée à l’Empire Russe dès 1774) qui s’engouffrèrent en Géorgie. S’il n’existe pas de chiffres fiables, on estime pourtant qu’il y eut, durant le conflit, plusieurs centaines de tués ou blessés et des milliers de civils qui fuirent les combats. Selon l’UNHCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés et le ministère géorgien des déplacés et du logement, plus de 138 000 personnes furent déplacées au plus fort de la guerre. Ce conflit armé provoqua aussi l’expulsion des citoyens géorgiens d’Ossétie et de la haute vallée du Kodori, vers les camps et les centres collectifs installés principalement à Tbilissi.
Initialement, ACF-Espagne conduisait des opérations de distribution de denrées alimentaires, de kits d’eau et d’hygiène à Kvemo, Kartli Tblissi et Kotaisi. Elle a dû mettre en place et développer des projets de réhabilitation communautaires (infrastructures, résolution des conflits) pour faire face aux problèmes endémiques de cette région tels le chômage, la pauvreté chronique ou la destruction des parcelles agricoles.
« Malgré les efforts du gouvernement pour reloger les déplacés, de nombreuses carences perdurent et maintiennent la population sous les standards minimaux » note Marta Val, coordinatrice Eau et Assainissement pour ACF-Espagne en Géorgie ; et elle ajoute : «nous sommes confrontés à d’autres problèmes comme le chômage aggravé par l’actuelle crise économique, l’isolement de certaines populations et les problèmes de paiement des services d’eau, de gaz et d’électricité, vitaux pour les familles déplacées, car la majorité, sans emploi ni ressources sont incapables de générer des rentrées financières ».
Les déplacés souffrent des conditions de vie très précaires : manque de terres arables et pénurie de biens non alimentaires. La combinaison de ces facteurs rendent l’intégration des déplacés internes, parmi les populations locales, très compliquée et alimente un sentiment de méfiance réciproque » explique Vincent Stehli, responsable géographique du sud Caucase pour ACF-Espagne.
Afin d’améliorer les conditions de vie des populations locales et déplacées, l’organisation travaille sur des projets générateurs de revenus avec des coopératives agricoles, ou encore sur des projets communautaires pour l’amélioration des installations d’eau, des écoles et des jardins d’enfants, ou à la réhabilitation des routes. ACF-Espagne s’inscrit aussi dans une perspective à long terme avec la transmission de capacités et de connaissances techniques aux bénéficiaires de ses programmes.
ACF est présente dans la région du sud Caucase (Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan) depuis 1995, et travaille sur des projets d’eau et d’assainissement, de sécurité alimentaire grâce aux financements de l’Agence Catalane de Coopération au Développement (ACCD), de l’œuvre Sociale Maison Madrid et de l’UNICEF.
Pour plus d'informations, contactez Carlos Riaza
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