Nous n'accepterons plus les leçons de la droite. Nous ne tendrons plus le dos quand il arrivera que certains nous traitent d'« angélistes » en matière de sécurité et de délinquance. Les statistiques récentes sont implacables : les cambriolages et les violences physiques aux personnes sont en sensible augmentation.
La droite a pourtant surfé sur l'insécurité. En 2002, d'abord, Jacques Chirac a été élu sur ce thème, en 2007 ensuite, Nicolas Sarkozy en a remis une couche pour attirer les voix des électeurs du Front national. Malgré les rodomontades, les insultes voire les provocations de la campagne électorale à l'égard de la Gauche, l'échec du gouvernement est patent. La Droite ne pourra plus se prévaloir de bilans en trompe l'œil, elle devra assumer et tirer les conséquences de ses mauvais choix.
Le tout prévention comme le tout répression ne marche pas. Ce qu'il faut, c'est un équilibre entre les actions sociales et la présence policière. Il est évident, aujourd'hui, que la police de proximité a joué un rôle essentiel dans la qualité des rapports entre habitants et forces de l'ordre. Par son approche humaine, sa connaissance du terrain, sa distance nécessaire à l'égard de tous (Noirs, Maghrébins, Blancs…) la police de proximité a réellement porté son nom de « gardienne de la paix. » Quant au plan banlieue si cher à Mme Amara, il démontre que sans moyens conséquents, il demeure du domaine des bonnes intentions.
J'invite mes amis de la Gauche à ne plus faire preuve de timidité en matière d'insécurité. En respectant les droits de l'homme, la liberté individuelle et en privilégiant le contact entre police, gendarmerie et citoyens, il est possible de repérer les vrais délinquants (ils sont très peu nombreux) pas ceux qui ont la malchance de vivre dans des conditions d'habitat défavorables ou qui sont victimes du chômage comme de l'échec scolaire.