Maddie : l’ADN à la rescousse
Julie Connan (lefigaro.fr) - http://www.lefigaro.fr/
Publié le 10 octobre 2007
Tous les vacanciers britanniques ayant résidé à l'Ocean Club Resort de Praia da Luz devront se soumettre à des tests ADN et à des relevés d'empreintes digitales.
Franca/AP.
Les enquêteurs demandent aux touristes britanniques ayant résidé dans la station portugaise où l’enfant a disparu, de se soumettre à des tests ADN et à
des relevés d'empreintes digitales.
Retour à la case départ dans l’affaire
Maddie. Après avoir privilégié l’hypothèse d’un drame familial, les enquêteurs reviennent à la piste initiale, également défendue par les parents de la fillette : celle d’un enlèvement.
Selon le Times, de nouvelles fouilles effectuées mercredi pendant 5 heures dans
l’appartement de Praia da Luz où a disparu la jeune Britannique et sur une partie de la plage aux alentours, ont permis de découvrir des «traces d’ADN non-identifiées ainsi que des empreintes
digitales». Les inspecteurs, qui selon le Daily Telegraph n’étaient pas retournés sur les lieux depuis
fin juillet, cherchent également à retracer un certain nombre d’appels de téléphone portables effectués la nuit de la disparition de la jeune Maddie, six jours avant son 4e anniversaire.
"Mesure de routine"
Pour recouper ces informations, un détective britannique a envoyé une lettre aux vacanciers britanniques ayant résidé à l'Ocean Club Resort de Praia da Luz pour leur demander de se
soumettre à des tests ADN et à des relevés d'empreintes digitales. Selon le commissaire, il ne s’agirait que d'une mesure de routine destinée «à aider la police portugaise à éliminer ses
échantillons qu’ils n’ont pas été en mesure d’identifier». Ces prélèvements seront ensuite analysés par la police scientifique de Birmingham.
Les touristes devront également indiquer quelles communications ils ont passées depuis leur lieu de vacances, les détails sur leurs déplacements, ainsi que les vêtements qu'ils portaient, le
jour de la disparition de la petite Madeleine.
Ce tournant dans l’enquête fait suite à la nomination d’un nouveau chef des enquêteurs portugais en début de la semaine, Paulo Rebelo, après l'éviction la semaine dernière de Gonçalo Amaral. Ce dernier,
à l'origine de la mise en examen de Kate et Gerry McCann, a été sanctionné pour avoir mis en cause publiquement l'impartialité de ses confrères britanniques.
Par ailleurs, les enquêteurs portugais travaillent désormais en équipe réduite : six personnes, contre une centaine il y a cinq mois. "A partir du moment où l'hypothèse de la
disparition de la fillette, qui aurait pu quitter l'appartement par ses propres moyens, a été exclue, il n'était pas logique de maintenir un tel nombre de personnes sur l'enquête", a
expliqué Carlos Anjos, président du syndicat des inspecteurs de la Police judiciaire.
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