Le fameux projet piloté par C. Blanc avec en embuscade N. Sarkozy est une attaque frontale de grand envergure contre le principe de décentralisation. Egalement un danger majeur pour la démocratie locale ! Ce projet repose sur la création d’une Société du Grand Paris ( SGP ) qui pour le compte de l’Etat va disposer de pouvoirs incommensurables en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire en créant dans l’urgence et la précipitation des zones ou territoires stratégiques pour y concentrer l’investissement public, où les collectivités sont dessaisies de toutes leurs prérogatives. Ces territoires ainsi délimités et représentant pour notre département près de 30 % de sa superficie seront les nouveaux enjeux d’un dépeçage du droit des sols, sans garanties pour les occupants et libéralement livrés à la plus éhontée des spéculations immobilières ! Toutes les dérives sont offertes pour ouvrir grand la porte aux effets pervers, sans contrôle de légalité et de légitimité, les exécutifs locaux se voyant retirer tout moyen d’action.
Nous sommes éloignés du terrain de l’aménagement concerté des nouveaux moyens de communications attendus par des millions d’habitants. Les grandes orientations sortent directement des cartons présidentiels au détriment de la concertation engagée depuis des années entres tous les acteurs politiques, économiques et sociaux pour répondre aux véritables besoins. Je ne refuse pas tout en bloc et accepte que des projets puissent naître et favoriser les communications comme celui d’une ligne de métro reliant l’ouest à l’est de notre département et d’une autre assurant enfin la desserte de l’aéroport d’Orly. Mais ces projets ne peuvent se substituer à ceux existant et tant attendus par les habitants. Il nous semble voir apparaître le temps, honni, des années 60 où nos territoires étaient le jeu des expériences avec un Etat surpuissant dessinant, traçant, orientant sans se soucier du devenir de ces « banlieues »…, une époque où nous étions un laboratoire ! D’ailleurs dans l’expo initiée sur le Grand Paris avec la participation de « signatures » tout semblait s’organiser autour de ce principe pour la satisfaction et gloire d’un Prince !
Aujourd’hui il est impensable que le projet Blanc/Sarko n’impose au Val de Marne une super ligne de métro souterraine traversant des zones sur-urbanisées sans les desservir hormis quelques gares éparses…en évitant le pôle du Val de Fontenay. Un oubli bien politique ! Malgré le soutien des élus de droite réalistes… Comme l’affirment C. Favier, Président du CG 94, de nombreux élus locaux il existe un projet en concertation et soutenu par des signatures de 60000 val de marnais : Orbival.
Pour le reste il faut accroître la vigilance et avoir recours à la réelle concertation et conforter les structures publiques existantes dans leurs missions et leurs responsabilités et qui travaillent au développement de notre métropole : le Syndicat des transports d’Ile-de-France, l’Etablissement public foncier régional, le syndicat mixte Paris-Métropole, le syndicat d’action foncière du Val-de-Marne et les collectivités locales.
En dernier ressort ne pourrions nous-pas opposer au « désir » présidentiel, au fait du Prince, la proposition d’un débat avec les populations, avec les usagers. Débat sanctionné par une initiative référendaire qui conclurait et définirait en toute clarté l’aménagement de notre territoire pour les années à venir.