Je ne connaissais pas mais l'expression a de l'allure, je trouve. A propos d'un bouquin sur l'intime, et des effets de la "pipolisation" du politique, je découvre qu'il existe une démocratie sensible.
Une démocratie à considérer, précise l'article, au double sens d’une démocratie des sentiments et d’une démocratie vulnérable, qu’il s’agit précisément de protéger. Dixit Magali Bessone, l'auteur de la fiche de lecture. Qui souligne par ailleurs l'auteur du bouquin nous invite à nous méfier de la mise en scène des sentiments par les acteurs politiques professionnels. (...) La « pipolisation » est cette pratique de mise en scène de soi contrôlée et contractuelle. Le privé nous appartient alors que l’intime nous concerne ». Se joue la confusion essentielle qui nous conduit à oublier d’agir selon le souci authentique de soi. (...)
Ce oublier est redoutable. En même temps, il met en mot un truc que je me demande souvent. Une remarque que je me fais parfois. On a l'impression que les gens n'y pensent plus. Ne pensent plus. Pansent. Écopent. Et " qu'en face", ceux qui pensent manipulent. Le public est captif.